• Cascade d’heures… !


    Quand les talons claquent, l'esprit se vide.
    (Louis Hubert Gonzalve Lyautey)

     

    "Rassembl'ment seize heures !"
     Hurle le Général,

    Un ancien baroudeur, un guerrier des étoiles ;

    Le petit Colonel, par crainte d’avoir peur,

    Y met son grain de sel et annonce : "quinze heures… ! "

     

    "A quatorze heures, en bas…!"  Bêle le Commandant,

    Lequel marque le pas dans son avancement ;

    Le Capitaine Yaka, sortant de sa torpeur,

    Sans se soucier du cas, dit : " ce sera treize heures !"

     

    Le Lieutenant Rigueur, aussi con que crédule,

    Avance encor d’une heure la satanée pendule ;

    Un gamin Aspirant, galonné de la veille,

    Pour affirmer son rang se dit : " je fais pareil ! "

     

    " Branle-bas à dix heures !   Grommelle le Major,

    Bougez les resquilleurs, ceux qui dorment encore ; "

    Aux ordres du patron, l’Adjudant-chef Liqueur,

    Fait claquer les talons et annonce : " neuf heures…!"

     

    Pour ceux qui, comme moi, furent un jour bidasses,

    Je sens monter l’émoi de souvenirs tenaces :

    Cinq heures du matin dans des pompes cirées,

    A espérer en vain l’heure du défilé…

     

    Vous comprenez maintenant pourquoi la guerre

    est une chose trop sérieuse pour être confiée aux militaires...?

     

     

    KERFON LE CELTE

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    Fée Anna Bolisant…!


     

     

     

     

     

    Ne pensez pas à mal, n’y voyez que des mots

        Si j’ai pour la pédale un engouement de sot.

    Ainsi, pour tuer le temps au moment des vacances,

    Je suis au premier rang  pour voir le " Tour de France ".

     

    Mais bien mal m’en a pris il y a peu de temps

    Quand j'assistais, sans bruit, au ravitaillement ;

    En ce lieu j’ai compris l’enjeu des vitamines,

    Néanmoins ce qui suit est secret de cuisine :

     

    Un " champion ", assouvi jusqu'au fond de ses veines,

        M'a offert, sans avis,  sa musette encor pleine ;

    J’ai mangé le nougat, bu l'épais jus de fruit

    Et, depuis ce jour-là, je pédale jour et nuit… !

     

    KERFON LE CELTE

     

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    Pluie des toiles…

     

     

    Toujours prête à régner 

    Ou broder un parterre,

    Je suis née araignée

    Mais on me nomme épeire…

    Savamment je m'étoile,

    Allant droit, à l'envers

    Et, sous la pluie des toiles,

    Tisse mon univers...

    Aujourd'hui point de deal

     Ni d'accrocs à refaire,

    J'attends au bout du fil :

     C’est la fête d’épeire

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    KERFON LE CELTE

     

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    Chanson de zeste… !

     


     

     

      

    Oyez la triste histoire de ce citron fauché

     

    Qui caressa l’espoir de se faire un banquier,

     

    « Pas un zeste ! » dit-il, « vite je suis pressé ! »

     

    Pour ce cri malhabile, il fut appréhendé.

     

     

    L’inspecteur Navarin, aussitôt dépêché,

     

    S’écria : « c’est certain, ce voleur est givré ».

     

    Placé en garde à vue et pressé de questions,

     

    L’agrume, à bout de jus, restitua les ronds.

     

     

    Le juge d’instruction décida d’inculper

     

        Arguant que les citrons sont bons pour la Santé,

     

    Dans la morne prison où l’amour est sucré,

     

    Les journées, sans bourgeons, furent acidulées. 

     

     

    Sitôt la Saint Lilas, quand le printemps s’éveille,

     

    Le reclus recouvra les rayons du soleil,

     

    Il avait dû mûrir à l'ombre des récoltes,

     

        Pour pouvoir se guérir de sa manie des colts.

     

     

    C’est entre deux tournées, au bar des Mandarins,

     

    Que l’ex emprisonné me narra ses pépins.

     

    Il y a prescription, cette histoire est gommée : 

     

    Désormais le citron plonge dans mon Perrier…

     

      

    KERFON LE CELTE

     

     

    Chanson de zeste...

     

     

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    Cette fiction  est entièrement vraie, puisque je l'ai imaginée du début à la fin.

     

     

    Oyez ce petit con au look patibulaire,

    Qui crie, sous tous les tons, ses intimes chimères !

    Ce solde d’avorton, tout juste né d’hier,

    Sans aucune raison, en appelle à ma mère !

     

    Je ne le connais pas, il n’est pas du quartier !

    D’une armée de pieds plats il a dû s’échapper !

    Ne vous détrompez pas, quand il marche isolé,

    Il n’a plus ni gros bras ni désirs d’obsédé…

    Il va, tel un gibbon, poussant son cri de guerre,

    Il est, côté jargon,  comme un veau « qu’a » bu l’air,

    Son cursus est bidon, il a fui le primaire

    En promettant aux pions l’avanie pour leurs mères…

    Si vous le contrariez n’allez pas jusqu’au vice

    De feindre d’appeler quiconque à vos services,

    Ce petit effronté, le doigt en appendice,

    Se targue – oh, volupté ! -  de niquer la police !

    Je l’ai vu récemment, à quelques pas d’ici,

    Bomber le grand mur blanc d’ignobles graffitis ;

    Cette fois, l’insolent, qui débordait d’envies,

    Rêvait, tel l'impuissant, de violer Sarkozy.

    N.T.M, N.T.M, il n’a que ce mot là,

    Ça signifie « je t’aime » au pays des mechtas,

    Soumettons le dilemme à Erik Orsenna

    Pour qu’il l’inscrive en thème au prochain blablabla….   

     

    Au diable les problèmes et autres cris du cœur !

    Qui jette l’anathème est noyé dans l’erreur !

    Pour cet énergumène - en pensant à ses soeurs -,

    J’ai écrit ce poème empli de mots charmeurs…

     

     

      

    KERFON LE CELTE

     

     

     

     

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  • Cosette et les douze seaux…
    (Un détail important que Victor Hugo vous a pudiquement caché...)

     

     

    Kerfon tente d'aider Cosette à porter l'un de ses six seaux...



    La scène de crime...



    A son puits habituel, Cosette est contrariée :

     Si six seaux sont à elle, six sont au charcutier ;

    Elle ne peut, c'est sûr, se tromper dans son choix

    Ou Thénardier, l'enflure, élèverait la voix…

     

    Un signe l’interpelle et vient la rassurer,

    Un indice visuel lève l'ambigüité ;

    Elle avoue, amusée, en clouant plus d'un bec :

    « Il fallait remarquer que ces seaux-ci sont secs ! »

     

    KERFON LE CELTE


    Je le sais, je ne suis qu'un misérable...
    Aussi, je me cache à l'eau. et me bat l'aine..





     

     

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  • Le long voyage de la Noiraude…

      

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    Ben alors !!!
     De quoi j'mamelle...?

     

     

    "Noiraude", la laitière, est sortie du camion
    Où elle est grimpée hier quittant son Lubéron.
    Elle monte à Paris, managée par Marcel,
    En vue d’un premier prix au concours de mamelles…

     

    Après le long périple elle sent, aux souliers,

    Un endroit - pas terrible – austère et désherbé ;

    Cependant elle sait que, comme d’habitude,

    Ce grand hangar propret cache des turpitudes…
     Echappés d'un essaim des voyeurs vont venir,
    Le métropolitain va bientôt les vomir ;
    Il y a ceux qui aiment et ceux qui n’aiment pas,
    Ceux qui vont, ceux qui traînent et n'en finissent pas…

    Et, cette année encor, le gotha politique
    Viendra (franco de porc) livrer ses polémiques …
    « Noiraude » broie du noir, le blues l’accompagne :
     Il règne en cette foire un parfum de campagne…



     KERFON LE CELTE
     


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  • Saint Valentin...!


      



    C’est la Saint Valentin alors, seuls ils s’en vont

     Se faire un tour de Rhin à l’abri des lampions ;

    Le soleil s’est éteint et la lune soupire,

    Dans l’attente du brun ils parlent d’avenir...

     Il trop tôt pour lui de causer mariage,

    Son œil malicieux luit : il mate le corps sage ;

    Elle, est déjà demain et rêve sans complexe,

    Il tâte le terrain pour ôter le « playtex ® »...

    Une fraîcheur chatouille un sens exacerbé,

    Insidieuse elle mouille (*),  au diable l'effrontée,

    C’est encor février, la frisquette saison,

    Trop tôt pour espérer butiner le gazon...

     Je vous offre le choix d’imaginer la suite,
    Laissez faire l’émoi dans le respect du rite,

    C’est la Saint Valentin, alors eux ils s’en vont

    Se faire un tour de Rhin à l’abri des lampions...

     

    (*) = la fraîcheur…

     

    Bonne fête à tous les amoureux…

     

    KERFON LE CELTE

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  • Les foudres de Dieu… !

     

    """On ne corrige pas celui qu'on pend, on corrige les autres par lui..."""

     (Michel de Montaigne.)

      

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     Ce récit est une oeuvre de pure fiction.

    Par conséquent toute ressemblance avec des situations réelles

     ou avec des personnes existantes ou ayant existé ne saurait être que fortuite.

     

     

    Au collège "Jean Bouin", en classe de cinquième,

    Benjamin ne fait rien sauf cultiver sa flemme ;

    Lorsque tout va très bien c’est le zéro pointé

    Et quand tout est chagrin il se fait expulser.

     

    « - J’te préviens, Benjamin, hurle son paternel,

    Je veux, avant fin juin, voir jaillir l’étincelle,

    Sinon, c’est tout bénef, je suis catégorique :

    Direction Saint-Joseph, l’école catholique… »

     

    Pourtant, rien ne fait rien, Benjamin est buté :

    « - Des profs et les bouquins j’en ai rien à cirer ! »,

    Alors il est inscrit à l’école susdite

    Où, en plus de l'hostie, il pleut de l'eau bénite…

     

    Un changement profond, les premiers jours, s’opère.

    Benjamin devient bon dans toutes les matières,

    Le père, resté coi, interroge son fils

    Pour savoir le pourquoi d'un si grand bénéfice.

     

    « - Dans cette école-ci, on ne rigole pas !

    Les mauvais sont punis aux normes d'autrefois !

    Y’en a un, dans l’église, perturbateur je crois,

    Qui, pour une bêtise, est cloué sur la croix. »

     

    KERFON LE CELTE

     

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  • After-chèvre… !

    (Fesse bouc)


      

    Cabri... Holé !!!

     


    Que diriez-vous, lecteurs, en ces moments de hargne,

    D’une fuite, en douceur, en de vertes campagnes ?

    Ma fugue se situe quelque part en Deux-Sèvres,

    Dans un hameau perdu habité par des chèvres…

     

    Le soleil s’est levé et déjà le troupeau

    Avec vitalité marche vers le boulot ;

    Brouter des graminées, désherber des chemins,

    Rien de très compliqué pour plus de cent caprins…

    Comme un vieux corps d'armée, la troupe va bêlant.

    Hardiment, le berger conduit son régiment.

    Foulcan, le chien fidèle aux canines velours, 

    Taquine les mamelles aperçues à la bourre.

     

     Le chemin devient dur,  le cortège se traîne,

    A plus d'une encablure "Ombrette " est à la peine ;

    Elle aimerait filer avec le même entrain

    Pour ne plus s’exposer aux quatre crocs du chien…

    Son amie de toujours vient pour l’encourager

    - Joli geste d’Amour, de solidarité -

    "Ombrette " remercie mais elle est fatiguée,

    Elle a passé la nuit dernière à « bouquiner »… !

     

    KERFON LE CELTE


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    Ombrette

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