-
Par kerfon-le-celte le 27 Décembre 2014 à 16:52
1951/20??...!
Soixante-trois hivers !
Ça commence à compter
Mais, bouffé par les vers,...
J'évite d'y penser ;
Nous en reparlerons
Dans quelques décennies
Lorsque les ans auront
Raison de mes écrits. ..Soixante-trois hivers !
Je me fais à l'idée
Et cherche à rester vert,
Sans raideurs déplacées ;
Nous en reparlerons
Dans quelques décennies
Quand, sur mon drap béton,
Vous lirez : "ici gît"...Soixante-trois hivers !
Ça commence à compter,
C’est mon anniversaire,
Mon compteur a tourné ;
Soixante-trois hivers
Et presque autant d'étés,
Optimiste j’espère
En être à la moitié...!A tous ceux qui hésitent toujours entre le verre à moitié vide et le verre à moitié plein, je conseille vivement de faire l’effort d’apprendre à boire à la bouteille…
4 commentaires -
Par kerfon-le-celte le 24 Décembre 2014 à 10:18
La mort de l’oie
est toujours précédée d’un signe…
Je vous l'avoue au sortir de mon duvet :cette histoire me gave grave...
Voici le Périgord, pays du jeu de l’oie.
Jean-René, le mentor, a enfin fait son choix,
Sachez qu’hier encor, il tâtait l'oie des doigts
Et, qu’au tirage au sort, seul le poids fait la loi…
En dire plus encor serait mauvais aloi.
La bête vaut de l’or, Jean-René a la foi.
Il n’en veut pas au corps de l’oiseau mis en croix,
Mais chiffre en euros forts sa maldadie de foie…
Dans l’humble basse-cour, c’est l’infinie tristesse.
L’oie était un amour, un duvet de tendresse ;
Jean-René, le butor, pour expliquer la chose
Attribuera la mort à un effet cirrhose…
KERFON LE CELTE
4 commentaires -
Par kerfon-le-celte le 4 Décembre 2014 à 17:48
La maison d’en face….
Ce récit est une pure fiction pourtant, toute coïncidence ou ressemblance
avec des personnages réels n'est ni fortuite ni involontaire.
« Nous pourrions être mieux ! » Précise Bernadette
Admise, depuis peu, en maison de retraite,
Le malheureux gérant fait pourtant ce qu’il peut
Mais, par manque d’argent, il nous dit qu’il peut peu…
Néanmoins, chaque mois, nous payons notre dîme
Et jamais il ne doit manquer un seul centime,
Je voudrais bien savoir ce qu’il fait de nos sous
Mais refuse de voir des fuites de partout…
Le chef cuisinier fait aussi de son mieux
Tout comme l’infirmier ou bien le rebouteux,
La préposée aux bains, une femme à la peine,
Ne m’accorde ce soin qu’une fois par semaine.
Mais je ne peux rien dire et surtout ne rien faire,
Ici, le grand vizir se fout des pensionnaires ;
Quiconque va hurlant en bombant haut le torse
Se trouve habillé en camisole de force...
Dans la maison d’en face, il en est autrement.
Le gérant craint la casse et les débordements.
Maintes associations veillent sans cesse au grain
Et malheur au patron s’il y a du vilain...
Les occupants des lieux, il faut le préciser,
N’ont pas - et c’est curieux -, un centime à payer,
Ils sont nourris logés au frais de la princesse
Et parfois rétribués… c’est là que le bât blesse...
Ils ont tout le confort y compris la télé,
La graine d’hellébore offerte pour rêver,
Si jamais l’un d’entre eux se déplace en fauteuil
Un laquais, tout en bleu, l’aide à passer les seuils.
Parfois, certains sujets s’en vont même en balade,
Il visite un Palais, siège des jérémiades ;
Ceux qui ne sortent pas reçoivent la visite
D'avides avocats garants de l'inconduite ...
Dés demain, sous couvert, voyant le temps qui passe,
J’exige mon transfert dans la maison d’en face :
Je réserve ma place en complète pension :
Là bas c’est le palace… ici c’est la prison... »
KERFON LE CELTE
8 commentaires -
Par kerfon-le-celte le 3 Décembre 2014 à 23:36
Texte déjà publié en ces pages le 16/08/2010
Marie-Cendrillon…
Une lointaine petite cousine de l’autre…
Le temps s’est écoulé, et Marie-Cendrillon,
A ne pas s’en soucier, s’est retrouvée marron ;
Aux douze coups sonnés par le vieux carillon,
Sa robe en fils dorés s'est changée en chiffon.
La cucurbitacée, carrossée en carrosse,
S'est très vite lassée du caprice de gosse ;
Plutôt que plus attendre et voir surgir la rouille,
Elle a voulu reprendre une allure de citrouille.
J’imagine qu’après, la donzelle en haillons,
A produit ses effets sur un maître étalon ;
Elle a dû négocier (je suppute en nature),
Pour être déposée à son home en voiture.
A trop vouloir péter plus haut qu’on a le cul,
Quand vient la vérité on est souvent déçu ;
La Marie-Cendrillon, le prochain coup, c’est clair,
Tournera son jupon dans les bals populaires.
KERFON LE CELTE
4 commentaires -
Par kerfon-le-celte le 2 Décembre 2014 à 13:40
Aux champs, déguisé… !
Ce récit est une œuvre de fiction.
Aussi, toute ressemblance avec des personnages retraités ou encore en activité
ne peut être que pure coïncidence et ne saurait engager la responsabilité de l’auteur.
***
Un très haut fonctionnaire admis à la retraiteSouffrait - et c'est l'enfer - du blues des grosses têtes.
Lors, il alla frapper chez son voisin fermier,
Assuré de trouver un job à sa portée.
Le brave agriculteur qui croulait sous les tâches,
Lui confia le tracteur et le lisier des vaches ;
Puis, traçant le chemin, il indiqua le pré
Où le précieux purin devait être étalé…
La mission accomplie le gros cerveau revint
En déclarant, flapi : « je reviendrai demain ! »
Mais avant de voguer vers un luxe certain,
Il s’avoua comblé par son nouveau turbin…
Le lendemain matin, à l’heure des matines,
L’homme, calme et serein, attendait les consignes.
Ayant fort bien dormi il était frais dispos
Et prêt à des folies pour la ferme bio…
Chez les agriculteurs, à chaque jour son plan,
Les virées en tracteur ne sont que du pain blanc ;
Aussi, le retraité, dans un silo de fer,
Se trouva confronté à des pommes de terre.
Vraiment rien de sorcier, vous l’aurez bien compris,
Pour les solanacées, l’enjeu était le tri :
Les grosses sur la droite, les petites à gauche,
Même une âme benoîte aurait gagné l’embauche…
Pourtant, l'intérimaire ôta son tablier,
Il ne brassait plus l'air et songeait au passé :
Semer les déjections il avait toujours su,
Prendre une décision il n’avait jamais pu…
KERFON LE CELTE
2 commentaires -
Par kerfon-le-celte le 30 Novembre 2014 à 10:02
De mauvais poils… !
Méfiez-vous de la poudre aux yeux...
Hier une fausse blonde à son miroir scotchée
Remarqua un poil sombre à son nez accroché ;
« Cet intrus, se dit-elle, est promis à la taille :
Jamais un mini tel ne me suit au travail… »
Aussitôt, la donzelle, armée d’un coupe-coupe,
Trucide le rebelle avant qu’il ne soit houppe ;
Ainsi débarrassée de l’odieux parasite,
Elle s'en va bosser… le moral au zénith …
Tiré par les cheveux, ce fait, quoiqu’on en dise,
Offre, aux seuls besogneux, l'idée d'une devise :
Poils que l’on arrache enchantent les matins
Sauf quand, en queue de vache, ils poussent dans la main…
KERFON LE CELTE
5 commentaires -
Par kerfon-le-celte le 6 Novembre 2014 à 08:02
Les « Ducoeur » et les « Richard »…
Les « Ducoeur » de Clichy, des gens nécessiteux,
Tirent, comme l’on dit, le diable par la queue ;
Monsieur « Ducoeur » galère à l’usine «Richard »
Pour un maigre salaire et pas beaucoup d'espoir …
Les « Richard » de Neuilly, dotés par des aïeux,
Tirent, comme l’on dit, les chauds marrons du feu ;
Ce n’est pas pour demain qu’ils seront sur la paille,
Pour eux, sans coupe-faim, c'est bombance ou ripaille…
Les « Ducoeur », les « Richard » ne seront jamais frères,
Saucisson ou caviar, chacun son ordinnaire ;
Pourtant j’aimerais dire à ceux qui ont le beurre :
Est grand qui sait offrir un bon reste aux «Ducoeur ».
KERFON LE CELTE
1 commentaire -
Par kerfon-le-celte le 22 Septembre 2014 à 18:02
Hêtre ou ne pas être…
Un vilain bûcheron à l’âme belliqueuse,
M’a fichu le bourdon d’un coup de tronçonneuse ;
Il a coupé le hêtre - un ami trentenaire -,
Qui, face à ma fenêtre, avait l’art de me plaire…
Au jardin de mon cœur, le paysage est morne ;Déchaîné, l’abatteur a bousculé la norme ;
J’n’ai plus pour horizon - alors que tout renaît -,
Que la couleur, sans ton, d’une humble peupleraie…
Un couple de ramiers qui m’offrait son spectacleA dû déménager ses cliques et ses claques ;
Habité par l’idée que l’humain est méchant,
Il est parti nicher chez un hêtre vivant…
De plus, quand l’arbre à chu (grand malabar atteint),
Ses branches sont venues mourir en mon jardin ;
Depuis lors ma clôture, en fils de fer rouillé,
Cinglée par les ramures, se trouve un peu pliée…
« Hêtre ou ne pas être » n’est pas une questionQu’il est bon de soumettre aux seuls pilleurs de troncs :
Quand un arbre vaut bois, sa mort est décrétée :
Un seul signe de croix donne l’envie de scier…
J’éprouve du regret pour l’ami de toujoursQui, quand le ciel flambait, savait ombrer mes jours !
Je vais, je viens, je tangue, amer et dépité :
« Un seul hêtre vous manque et tout est peuplier… ! »
KERFON LE CELTE
3 commentaires -
Par kerfon-le-celte le 9 Septembre 2014 à 17:58
J'suis sûr de ce que j'avance en ce qui
concernes les Crocs ®
mais beaucoup plus réservé quant au port des mitaines....
KERFON LE CELTE
2 commentaires -
Par kerfon-le-celte le 25 Août 2014 à 09:00
Les miracles… !
Mais si...! Mais si… !
Je vous prie de croire que cette histoire est vraie…
Jésus, très assoiffé en descendant sur terre,
Vient boire un panaché au bar « Le Jupiter ».
Fernand, le vieux patron diagnostiqué basique,
Sourd à la religion est un nanti sceptique…
Jésus est disposé à montrer patte blanche.
Il a, pour épater, plus d'un tour dans sa manche.
Il pose alors ses mains sur un handicapé
Qui se lève soudain de son fauteuil usé…
Un tour ne suffit pas, Fernand veut encor voir.
Pour Jésus : tralala… c’est banco… sans histoire.
Il impose les mains sur un jeune amblyope
Qui se targue, serein, de trouver seul les chiottes…
« Jésus t’es naze… ! Arrête… ! » intime alors Francis
Qui rompt soudain sa diète avec un blanc-cassis,
Mais Jésus, vent en poupe, est prêt pour le triplé :
Il tient ici un scoop et entend confirmer…
La foule est en délire et, apprenant le show,
Des dizaines de sbires entrent dans le bistro ;
Jésus a pour dessein de faire encore plus fort,
Alors il tend ses mains pour atteindre Victor…
« Non ! Ne me touche pas ! » lance l’homme visé
Qui recule d’un pas avant de s’expliquer :
« Je suis un fonctionnaire en arrêt maladie,
Un mieux-être, c'est clair, me pourrirait la vie… ! »
KERFON LE CELTE
1 commentaire
Suivre le flux RSS des articles de cette rubrique
Suivre le flux RSS des commentaires de cette rubrique