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    L’inventaire à la Kerfon…

     L'inventaire à la Kerfon



    « N’as-tu rien oublié ? »
    lance, inquiète une mère

    A son fils abonné au cours élémentaire ;

    « Montre-moi ton cartable (estampillé très cher),

    Je vais, c’est préférable, en faire l’inventaire :

     

    Ta trousse, tes cahiers, ton livre de grammaire,

    Ta règle en bois graduée, tes trois intercalaires,

    Ton livre de lecture encor plein de poussière

    Et puis, ça me rassure, ton puissant révolver… »

     

    KERFON LE CELTE



     L'inventaire à la Kerfon

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    Le testament…



    Le testament...



    N’en déplaise aux notaires et autres clercs obscurs,

    Je vais, seul et en vers, me mettre aux écritures ;

    Je prends de la bouteille, il est peut-être temps,

    Avant l’accès au ciel, d’écrire un testament…

     

    A tous mes héritiers désignés par la loi,

    Je désire léguer ce qui est sous mon toit ;

    J’aimerais que ces preux ne se disputent point,

    C’est con, pour aussi peu, de s’en remettre aux poings…

    Donc, avant la curée, fréquente en l’occasion,

    Je tiens à imposer ma clause attribution ;

    Faute d’acceptation des strophes ci-dessous,

    Ceux qui lorgnent mes ronds m’obtiendront rien du tout…

     

    J’aime trop cette terre et rester l’encombrer

    Me donne, en termes clairs, l’impression de polluer ;

    Aussi mes héritiers voudront, sans rechigner,

    Sur leurs propres deniers me faire incinérer...

    Ensuite sans attendre ils devront, pour me plaire,

    Éparpiller mes cendres à l’entrée du «Leclerc » ;

    Ainsi, sans l’eau bénite et loin des crises en thèmes

    Ils me rendront visite au moins chaque semaine…


    Le testament... 

    Ci-gît une feuille morte...



    KERFON LE CELTE

     

    Le testament...

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  • Le virus et le passant…

    Le virus et le passant...

    L'oeil était dans la tombe....

     


    En montant dans le bus j’ai croisé, en chemin,

    L’un de ces gros virus nommés H1-N1 ;

    Caché dans le brouillard il s’était mis en tête

    De trouver un ringard pour lui faire sa fête.

    Il m’a dévisagé de son œil furibond

    Avant de décréter : « Celui-ci… il est bon !

    Il est bien gras, bien rond, il marche bouche bée,

    J'parie dix postillons qu’il n’est pas vacciné ! »

     

    Moi, je l’ai vu venir avec ses gros sabots,

    On le dit dur à cuire, en fait, c’est un charlot,

    J’ai bu une « Guinness ® » (*), il n’a pas supporté,

    Il gît dans un kleenex en coma dépassé.

    Cher vieux H1-N1, cesse ton cinéma,

    Si j’en crois les devins, tu es pipi de chat ;

    Tu ressembles beaucoup à ton cousin d’hier

    Qui promettait partout une hécatombe aviaire.

     

    Quant à vous, chers médias (toubib or not toubib),

    Cessez vos blablablas, vos libelles et diatribes :

    Quand on voit les lacunes investir son sujet,

    Plutôt qu’en faire sa une, on ferme son clapet…

     

    (*) À consommer avec mode et ration, sauf prescription médicale contraire.

     

    KERFON LE CELTE

    Le virus et le passant...

     

     

     

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    Ô ! Comment taire… ?

     

    L’endroit en vers se meurt privé de commentaires,

    Il aime la ferveur et craint les courants d’air,

    Alors, vous qui venez balader vos neurones,

    Osez ! Osez ! Osez un simple émoticône…

     

    S’il vous venait l’envie d’en écrire plus long,

    Faites, je vous en prie, point besoin de brouillon

    Et si, malgré la foi, certains mots vous échappent,

    Qu’il plaise aux rabat-joie de vous lâcher la grappe…

    Pour marquer son passage il n’est point nécessaire

    D’écrire un long message en taquinant les vers,

    Certains ont une Muse et d’autres n’en ont pas :

    Moi, quand la  corne m’use : Oh, Yeah !  L’harmonica…

     

    Avant d’écrire ces mots, fulminant en secret,

    J’avais, au ciboulot un tout autre projet :

    Je voulais simplement éteindre ma musique,

    Ce qui, apparemment, ne demande qu’un clic…

    Mais je reprends espoir et toque à votre porte

    Offrant mes idées noires au vent qui les emporte ;

    Venez, quand vous voudrez m’offrir vos impressions,

    Vous trouverez la clé dessous le paillasson…

     

    L’endroit en vers se meurt privé de commentaires,

    Il aime la ferveur et craint les courants d’air,

    Alors, vous qui venez balader vos neurones,

    Osez ! Osez ! Osez un simple émoticône…

     

    KERFON LE CELTE

     

     

     

     

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    Ultimes volontés... !



     

    Selon l’interprétation que chacun voudra en faire,

    cette histoire est, ou n’est pas, une fiction...

     


    Le pape va mourir, rien en lui n'est pas pâle,

    Son état est au pire, la Camarde s'installe,

    Il prie d’aller chercher, dans l’urgence de l’heure,

    Son unique banquier et son seul assureur.

     

    Les convoqués arrivent et vont devoir s’asseoir

    Chacun sur une rive du grand lit de l’histoire ;

    Alors que le temps passe, le moribond attend,

    Plus rien ne le tracasse hormis les sacrements.

    Pourtant les émissaires observent la pendule :

    « J’ai autre chose à faire ! »  dit le banquier, crédule ;

    L’assureur est aussi bousculé par l’urgence :

    La Bourse de Paris clôture sa séance...

     
    C'est le dernier instant, le vieux pape soupire

    Puis offre, doucement, ses derniers mots aux sbires :

    « J’ai voulu simplement, comme notre Seigneur,

    Mourir paisiblement... entouré de voleurs... ! »

     

    KERFON LE CELTE

     

     

     

     

     

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    Sous un chêne d'antan…

    Sous un chêne d'antan...

     
    Sous un chêne d’antan, la dénommée Zézette,

    Le cœur léger, battant, s’adonne aux galipettes ;

    Le temps est bienveillant, l’herbe compte fleurettes

    Alors que le printemps est dans les oubliettes…

     

    Ce n’est pas si souvent qu’octobre se fait chouette

    Et offre de son temps aux folles amourettes ;

    Tout naturellement, la charmante Zézette,

    Effeuille avidement l’ultime pâquerette …

     

    Une saute de vent annonce une tempête,

    Radical changement, le vieux chêne rouspète ;

    Comme il est mécontent d’un jeu sans queue ni tête,

    Il libère ses glands partout à l’aveuglette.

     

    Le fait est étonnant, le mystère m’inquiète ;

    La belle au cœur battant demeure guillerette ;

    S’en aller en courant serait snober la fête  

    Surtout quand tant de glands, à portée de bras, guettent…

     

    KERFON LE CELTE



     Sous un chêne d'antan...

     

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    Import / export… !



    Import/export...

     Photo collection privée Kerfon le celte


    Le prologue…

     

    Je prépare l’auto, je m’en vais en vacances,

    Demain, tel l’escargot, je traverse la France,

    L’habitacle est chargé selon un savoir faire,

    Je n’ai rien à cacher, écoutez l’inventaire :

     

    La préparation

     

    En premier, j’ai placé un pot d’échappement,

    Cinq « Good Year » réchappés, un lot de deux cardans,

    Un moteur de Peugeot et ses tuyaux en coudes,

    Tout ceci pour l’auto de mon ami Mouloud.

    Pour mon frère Rachid : la machine à laver,

    Pour le cousin Farid : le joli canapé,

    Pour ma sœur Yasmina : trente kilos d’habits,

    Pour sa fille Sonia : les quatre sacs  « Tati »…

    Tous les ans c’est pareil je retiens les commandes

    Et je charge la veille, conforme à la demande,

    Chaque fois la voiture hurle son étroitesse,

    Pourtant, malgré l’usure, j’aime ma Mercedes.


    Le voyage

     

    Près de « Château-Lézard », sur la belle autoroute,

    J’aperçois deux motards, je lis en eux le doute ;

    Je vais être contraint, j’y suis accoutumé,

    A un arrêt sans fin, sans envol mais zélé :

    Carte grise, assurance et permis de conduire,

    Tout est prévu d’avance dans la sacoche en cuir,

    J’espère, cependant, que les hommes de loi

    Ne seront pas pesants et chiches sur le poids.

    En attendant l’Espagne, les plages d’Alicante,

    La crainte m’accompagne, un souvenir me hante,

    J’ai peur qu’une des roues, à trop tourner en rond,

    Ne s’entiche d’un clou, facteur de crevaison...

    Epilogue

      

    Descente du bateau, le bon air du pays,

    La vente du fardeau, les intérêts acquis,

    Les visites aux cousins, le couscous et la fête,

    Puis l’achat d’un terrain en vue de la retraite.

     

    Quand viendra le moment du retour vers le nord,

    Dans le coffre béant je chargerai encore :

    Des cuirs pour Amédée, des cuivres pour Sophie,

    Des tapis bariolés aux couleurs du pays,

    Quelques roses des sables au désert empruntées,

    Fossiles véritables, rares et convoitées.

    J’emporterai aussi ma dose de soleil

    Pour éclairer le gris du ciel de Montfermeil…


    KERFON LE CELTE
     

     

    Import/export...

     

     

     

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    Une famille recomposée... !



    Image non contractuelle...



    Les cœurs sont dans la rue, le vieux Cupidon veille ;

    Deux d’entre eux se sont plu, les flèches font merveille ;

    Epris, les deux amants se mettent en ménage

    Sans ignorer pourtant qu’il y a arbitrage :

     

    Monsieur a un caniche, madame un saint Bernard,

    Le gros chien vit en niche, le petit en plumard ;

    Alors, assurément, le problème est posé :

    Le nouveau nid brûlant fait dix mètres carrés... 

     

    Il y a le caniche et le gros saint Bernard !

    Plus question de la niche ! Plus question du plumard !

    Si, pour les deux parents la couchette est trouvée,

    Que faire des « enfants » qui n’ont rien demandé ?

     

    KERFON LE CELTE

    Une famille recomposée...



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    Un mal profond… !


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    Robin, homme des bois, se rend chez le docteur ;

    Il a mal à l’œil droit chaque jour, à six heures ;

    Son supplice s’éveille au moment du café,

    Identique à la veille quant à l’intensité.

    Certains matins pourtant, il faut le souligner,

    La douleur se ressent, mais de l’autre côté ;

    Alors vous comprendrez pourquoi, dans le secret,

    Robin, homme au café,  est sacrément inquiet…

     

    Le docteur « Bistouri » est un vieux de la vieille ;

    On dit, dans le pays, qu’il a fait des merveilles ;

    Ce n’est sûrement pas une douleur à l’œil

    Qui pourrait, comme ça, lui écorcher l’orgueil.

    Robin est ausculté des orteils aux cheveux

    - Il faut souvent chercher loin du point douloureux -,

    Puis il est questionné sur ses façons de faire

    En buvant un café pertinemment offert…

     

    Pour le vieux médecin l’affaire est entendue,

    La prescription d’un soin est ici superflue,

    Il n’y a pas raison, sur ce mal atypique,

    De déclencher l’action de l’arme antibiotique.

    L’affaire aurait surpris plus d’un grand spécialiste

    Mais le « Doc Bistouri » la trouva fort simpliste :

    Robin, très tête en l’air, oubliait d’enlever

    La petite cuiller de sa tasse à café…

     

    KERFON LE CELTE


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    Régime strict…

     

    Régime strict...

     

    " Je vous trouve trop gras" décrète mon docteur,

    "Sur l’ensemble des plats modérez votre ardeur,

    Au p’tit cochon de lait préférez les sardines,

    Le soir, point de buffet, dites-vous : qui dort dîne… ! "

     

    "Vous avez trop de ci et pas assez de ça !

    Il faut faire ceci mais surtout pas cela !

    Vous devez supprimer tous ces plats en gratin

    Que vous accompagnez d’un vieux jus de raisin. "

     

    Me voici au régime, haricots verts et eau,

    Interdit de cuisine, le soir, avant dodo,

    Je ne me sens pas mieux, je déborde d’envies :

    Comment, le ventre creux, aller ravi au lit… ?

     

    KERFON LE CELTE

     

     

    Régime strict...

     

     

     

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