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    A la bougie… !

     

     

     

     

    Il est à redouter qu’un de ces jours un « Vert »

    Parvienne à l’Elysée et confisque notre ère ;

    Conscient du fol entrain qui guide le parti,

    Sérieusement je crains un retour aux bougies...

     

    - Vous vous voyez, demain, grillons de vos foyers,

    Vivre le quotidien sans électricité ?

    Rares sont les malins qui, les mains dans les fouilles,

    Remercieraient les saints en exhibant leurs douilles…

     

    - Vous vous voyez, demain, voyeurs, privés d’ampoules,

    Devoir, sitôt le brun, nicher comme les poules ?

    Admettez qu’un câlin dans un noir absolu

    Est bigrement moins sain qu’éclairé par un flux…

     

    - Vous vous voyez, sereins, comme avant les deux guerres,

    Vous-en remettre aux soins de l’homme aux réverbères ?

    Déjà que nos chemins sont parsemés d’ornières

    J’vois d’ici les gadins au moindre courant d’air…

     

    Ce n’est pas pour demain, qu’un « Verts » tiendra le fond,

    Surtout soyez sereins, retournez au charbon ;

    Si le courant ne vient jusqu’à votre villa,

    C’est que quelques crétins font grève sur le tas… !

     

    Verts ! Offrez aux défunts les feux de vos bougies

    Pour que les sacristains, comblés, vous remercient ;

    Moi, j’offre à mes ami(e)s une chute à trois balles :

    Qui sait, parlant de prix, ce que les  bougies valent… ?

     

    KERFON LE CELTE

     

     

     

     

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    Priez pour moi,

    pauvre pêcheur… !

     

     Priez pour moi, pauvre pêcheur...

     

    Malgré sa bouille abbesse et sa mimique pieuse,

    Plutôt que pècheresse, Annabelle est pêcheuse ;

    De Cassis à Marseille elle file ses mailles

    N’ayant pas sa pareille au grand prix des godailles…

     

    Hier, très précisément au lever des filets,

    Ce qui sortit des bancs valut entrefilet ;

    En plus des fins poissons que peu de laquais quêtent,

    Est sorti du bouillon une lame Gillette ®…

     

    Voici, au fil de l’eau, la preuve irréfutable

    Qu’un simple matelot aurait jugée jetable ;

    Ravalez, cas botteurs, votre moue maxi thon,

    Il n’y a pas d’erreur : la peau de mérou s’tond… !

     

     KERFON LE CELTE

     

    Ouvrez le banc....

     

     

    Priez pour moi, pauvre pêcheur...

     

    Priez pour moi, pauvre pêcheur...

     

     

     

     

     

     

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    La visitation suprême ...

     

     

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    Dieu est venu me voir sur mon lieu de travail,

      

    Il voulait tout savoir dans le moindre détail,

      

    J'ai donc énuméré mes tâches journalières

      

    En le laissant compter, sur ses doigts, mes horaires.

      

     

    Dieu, fort impressionné par tant de savoir-faire,

      

    M'a alors demandé quel était mon salaire,

      

    Aussitôt renseigné  il a crié :  " Misère ! "

      

    Puis s’est mis à pleurer de ne rien pouvoir faire !

     

     

     

    KERFON LE CELTE

     

     

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  • Le bar au mètre…

     

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    Au bar de « Kerfilou » quand souffle fort l’embrun,

    Y’a plus d’vieux marins soûls que de vieux sous-marins…

    Préférez l’herbe à l’eau (*) ou encor les potions

    Quand les propos soûlots abreuvent vos sillons …

     

    En ce lieu, à toute heure, œuvre un certain René,

    Parfait bonimenteur à la langue imprégnée ;

    Il cause, il cause, il cause, il cause savamment,

    Chez lui l’apothéose est un toc récurrent.

    « L’autre jour, dit-il bée, j’ai pêché un beau bar.

    Je l’ai fait mesurer par « le Maître de Lard (**) ».

    De la queue jusqu’au nez, ce vieux loup au dos fin

    Mesurait, sans blaguer, au moins deux mètres vingt… »

     

    Comme vous le savez pour le voir quelques fois,

    Traînent dans les cafés des mécréants sans loi ;

    Justement ce lundi, René n’a point de chance,

    Le troquet est garni de pêcheurs du dimanche.

    Un pilier de comptoir, enchérisseur par jeu,

    Prétend qu’un certain soir il a fait beaucoup mieux :

    Il a sorti du fond (hélice encor tournante)

    Un bombardier teuton abattu en quarante…

     

    avions-avions-premiere-guerre-mondiale-4.gif 

     

    René admet, amer, qu’il vient d’être trahi.

    Il sirote sa bière et revoit sa copie :

    « Si tu veux bien couper le moteur de l’avion,

    Je suis prêt à ôter un mètre à mon poisson… ! »

     

    (*) = tisane

    (**) = lire le charcutier…

     

     

    à mon ami Thierry, grand pêcheur devant l'éternel... 

    KERFON LE CELTE

     

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  • Le loto…

     

    Le loto...

     

    1 seule chance sur 76.000.000…

     

    Ce soir, j’en suis certain, j’empoche le loto.

    J’ai le billet en main et les bons numéros.

    Selon mon horoscope et la boule d’Irma,

    Je devrais, c’est le top, toucher le Nirvana….

     

    J’vais laisser ma Renault pour une Ferrari,

    Acheter un château et quitter mon gourbi,

    J’vais dire à mon patron, qui chaque jour m’exploite,

    Que j’ai assez de ronds pour acheter sa boîte….

     

    J’vais partir en vacances dans des pays lointains,

    Me remplir la panse et boire des vins fins,

    Peut-être bien aussi que, retrouvant ma flamme,

    Il me viendra l’envie de remplacer ma femme…

     ***

    J’étais pourtant certain de gagner au loto,

    Je ne suis, j’en conviens, que l’un de ces ballots,

    Mon rêve fout le camp, je réfléchis un peu :

    Il n’y a qu’un gagnant, la Française des jeux

     

    KERFON LE CELTE

     

    Gagner à l'Euro millions, cela correspond à la probabilité de téléphoner à l'un des

    76 millions d'Allemands au hasard et de tomber sur celui que l'on cherchait.

    (François BOUCHON / Le Figaro)

     

    Le loto...

     

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  • Esclavagisme musical…!

     

     

     

    """Petite fleur"""

     

    Je crois avoir trouvé la bonne solution,

    J’ai pris un jardinier pour bêcher mes sillons ;

    C’est un garçon discret, honnête et travailleur,

    Il se nomme « Sidney » et dit venir d’ailleurs.

     

    Je trouve alors le temps, au moment de la sieste,

    De sortir l’instrument dont je joue mal du reste ;

    A l’ombre d’un sapin, chaque jour je m’assieds,

    Ainsi, tous mes voisins peuvent en profiter.

     

    Mais voici que lundi l’un d’entre eux - le plus proche -,

    A frappé à mon huis pour me sonner les cloches ;

    Il trouvait indécent que pendant que je jouais,

    Le front dégoulinant, l'ami Sidney bêchait

     

     KERFON LE CELTE

     

     

     

     

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  • Ode aux vers à pieds…


     

    Pour écrire des vers, tu comptes sur tes doigts,

    Dans deux mains, sauf impair, dix pieds s’offrent à toi,

    Ecris sans te presser, ne brusque pas les mots,

    Tu as « l’Éternité »… selon Arthur Rimbaud

     

    Entre la rime riche et sa sœur sans écho,

    Tu te coules un pastiche à la façon Hugo ;

    « Il faut de la musique » affirme Paul Verlaine :

    Ton choix sera drastique ou bien c'est « morne plaine ».

    Surtout fais attention aux lettres élidées,

    Au « E » avec un son et son frère oublié,

    Il te faut accepter l’implacable césure

    Qui accroche les pieds de ceux qui n’en ont cure…

     

    Pour compter, sans faillir, le bel alexandrin,

    Tu gardes en souvenir qu’il te faudra trois mains ;

    Chez certains, purs masos  visant l’épreuve reine,

    Les douze pieds égaux sont treize à la douzaine.

    Tu vois, finalement, ce n’est pas compliqué,

    Tout se fait calmement… sans agressivité,

    Recompte sur tes doigts à chaque fin de strophe,

    Un seul vers de guingois est une catastrophe…

     

    En cent mille quatrains tu auras tout compris,

    Mais c’est un long chemin d’où un risque d’ennui ;

    Si, par tes écrits vains, il te vient la névrose,

    Comme Monsieur Jourdain remets-toi à la prose…

     

     KERFON LE CELTE


     

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    Les foudres de Dieu… !

     

     

    """On ne corrige pas celui qu'on pend, on corrige les autres par lui..."""

     (Michel de Montaigne.)

      

     Ce récit est une œuvre de pure fiction.

    Par conséquent toute ressemblance avec des situations réelles

     ou avec des personnes existantes ou ayant existé ne saurait être que fortuite.

     

     

    Au collège "Jean Bouin", en classe de cinquième,

    Benjamin ne fait rien sauf cultiver sa flemme ;

    Lorsque tout va très bien c’est le zéro pointé

    Et quand tout est chagrin il se fait expulser.

     

    « - J’te préviens, Benjamin, hurle son paternel,

    Je veux, avant fin juin, voir jaillir l’étincelle,

    Sinon, c’est tout bénef, je suis catégorique :

    Direction Saint-Joseph, l’école catholique… »

     

    Pourtant, rien ne fait rien, Benjamin est buté :

    « - Des profs et les bouquins j’en ai rien à cirer ! »,

    Alors il est inscrit à l’école susdite

    Où, en plus de l'hostie, il pleut de l'eau bénite…

     

    Un changement profond, les premiers jours, s’opère.

    Benjamin devient bon dans toutes les matières,

    Le père, resté coi, interroge son fils

    Pour savoir le pourquoi d'un si grand bénéfice.

     

    « - Dans cette école-ci, on ne rigole pas !

    Les mauvais sont punis aux normes d'autrefois !

    Y’en a un, dans l’église, agitateur je crois,

    Qui, pour une bêtise, est cloué sur la croix. »

     

    KERFON LE CELTE

     

     

     

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  • L’émigré…

    L'émigré...



    Tel un humble émigré j’ai quitté mon pays

    Muni de mes papiers et de ma Ferrari ;

    Le coeur indécis, mal, j’ai fui l'aire natale :

    Au bouclier fiscal j’ai préféré la malle...

     

    A dates programmées je redescends sur terre

    Pour jouer, pour chanter et mener mes affaires,

    Mais soyez rassurés, les euros, le liquide

    Finissent par migrer  à l'adresse d'un RIB .

     

      Il m’arrive parfois de passer la frontière

    Pour aider - de la voix - des gens dans la misère ;

    Devant quelques médias et un flot de nigauds

    Je hurle qu’il n’y a qu’à augmenter vos impôts…

    Tel un humble émigré j'ai quitté mon pays

    Muni de mes papiers et de ma Ferrari ;

    Si vous avez l’envie et un gros portefeuille

    Vite ! Fuyez Bercy... la Suisse vous accueille…

     

    KERFON LE CELTE

    L'émigré...


     

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  • Le dormeur Duval

     (à la façon Kerfon)

     

       

     

     

    C'est un coin de luxure où chantent des chimères,


    Accrochant follement à un pécher mignon


    Les gens ; où le pastis, de la Provence fière,


    Nuit : c'est un lieu fatal pour accros du glaçon.

     


    Un soiffard, jeune, bouche ouverte, l’œil perdu,

     

    Les dents du fond baignant dans l’anis sirupeux,


    Dort ; il est étendu et gerbe ses abus,


    Pâle, loin de ce verre où l'anisette pleut.

     

     

     

    L'âme face à l'écueil, il dort. Eructant comme


    Empli par trop de limonade, il fait un somme :


    Coma, berce-le doucement : il se noie.

     


    Les vapeurs ne font plus frissonner sa babine ;


    Dans un profond sommeil, il chute vers l'abîme,


    Débile. S’il s’en sort, il aura mal au foie.

     

     

    KERFON LE CELTE

     

     

    Pardon Arthur...

     

     

     null

    A consommer avec mode et ration...

     

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