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Deux flics, amis, amis...
Police scientifique…
Au pied de leurs engins deux motards de police
Scrutent les Parisiens qui filent sur l’A.10…
L’âme peu ouvrière, ils ne sont point cachés,
Le fait, peu ordinaire, est ici souligné.
Travailler un dimanche n’est pas émoustillant,
Aussi, les deux comanches attendent patiemment :
- L’un se frotte le pif en regardant ses basques,
- L’autre paraît pensif et se gratte le casque.
En voyant ces kikis, assis dans sa Jaguar,
Un nabab de Neuilly trouve le fait bizarre :
« J’aimerais bien savoir, dit-il, l’air impérial,
Pourquoi l’un des flicards se gratte l’intégral ? »
L’inquisiteur s’arrête et ose sa question ;
Le policier s’inquiète, il connait la chanson ;
L’homme est abasourdi, troublé par la requête
Puisque, dans son esprit, il se gratte la tête.
Le Parigot hardi, tout en restant mielleux,
Dit qu’un guili-guili sans le casque c’est mieux ;
Ceci n’est qu’un conseil offert sans pétulance
Attendu que le fiel nourrit les contredanses…
Le policier s’explique et ses mots feront mouche ;
L’homme à de la réplique… en fin d’envoi il touche :
«Et vous, mon cher ami, pour vous gratter le fion,
Avez-vous pour manie d’ôter le pantalon… ! ? »
KERFON LE CELTE
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Un rouleau compresseur écrase
un con pressé… !
A l'hôpital d'Angers, Paul vient voir son copain,- C’est le manœuvrier des conducteurs d’engins -,
Le pauvre, après trois bières et quatre à cinq liqueurs,
A roulé sous le fer d'un rouleau compresseur…
L'homme est des plus anxieux et pour croire il doit voir.
Alors, il suit la queue qui conduit au comptoir.
Á l'hôtesse au teint d'ambre il balbutie sa quête :
« Indiquez-moi la chambre à Jean-Marie Carpette… ! »
« Serait-ce ce Monsieur qui a chu sous l’engin ?
Lui lance, vertueux, un pompeux carabin !
Si c’est cet homme mûr vous trouverez sa suite :
On a poussé les murs : chambres cinq, six, sept, huit… ! »
KERFON LE CELTE
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Simple forme alitée avant l'opération…
Vous avez demandé la peau lisse ?
Ne quittez pas...
A l’hôpital de Flers,
Avant opération,
Mireille, l’infirmière,
Rase monsieur Ronchon ;
L’enjeu, pour la raseuse,
N’est point la peau des joues,
Mais la zone joyeuse
Aussi nommée « bijoux »...
Avec tact et doigté
Elle tient droit l'engin,
Appliquant, sans idée,
Un léger va et vient ;
Je n’en dirai pas plus
Sur la façon du soin
Qui, pour l’endroit charnu,
Réclame les deux mains.
En un temps dit record,
Le ronchon sort du mou,
On le disait butor
Et le voici toutou,
Pour Mireille, ébahie,
Le job est sans écueil,
L'instrument sus décrit
Tient désormais tout seul.
KERFON LE CELTE
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Ma "Béhème"...
Je m’en allais, pied droit écrasant le plancher,
Mon compte-tours aussi indiquait l’idéal ;
J’allais, telle une buse, à vitesse spatiale ;
Oh ! Là là ! Par bonheur, les keufs étaient couchés !
Mes quatre pneus Dunlop, avaient de larges trous.
Petit chauffard fonceur, je semais sur la course
Ma frime. Ma gamberge avait le feu aux trousses,
Ma bonne étoile, au ciel, me gardait des courroux.
Alors, je m’y fiais quand j’allais sur les routes
Tout au long des soirées arrosées par les gouttes
De ces mauvais alcools qui me donnaient l’ardeur…
Cloué dans le milieu d’un lit blanc métallique,
Je ne peux que subir l’état tétraplégique :
Mon Dieu ! Mais quelle idée de vivre à cent à l’heure !
KERFON LE CELTE
D’après « Ma bohème » d’Arthur Rimbaud…
Ô ! Pardon Arthur…
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Un certain vent d'impôts...Je sens venir bientôt sur notre pauvre France,
Le parfum d’un impôt qui fera résonance ;
Suivant la loi nommée du "pollueur/payeur ",
Chacun devra payer pour ses propres odeurs.
Par ce nouvel impôt les décideurs espèrent
Frapper fort le nigaud privé d'effets de serre ;
Serrer, serrer, serrer, est parfois délicat,
Quelques gros cons, primés, en ont fait le constat.
Je n’ai donc pas le choix, je m’apprête à subir ;
Si je dois les lâcher c’est vraiment sans plaisir,
Je prépare l'euro et j’attends la sentence :
Payons à l'unisson l'impôt de flatulences...
KERFON LE CELTE
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Prise de bec…
Les personnages de ce récit étant réels, toute ressemblance
avec des individus imaginaires, serait fortuite.
'Dzimi' fait les cent pas à la maternité
Où sa femme, 'Zvalda', vient juste d’accoucher ;
La mère et le bambin se portent pour le mieux
Mais ils ont pour dessein de fuir vers d’autres lieux…
Cependant l’infirmière, une tête de l’art,
A opposé au père un non ferme au départ,
Le docteur 'Toutenblanc' (miné par le détail),
Veut voir les deux parents avant qu’ils ne s’en aillent…
Sans attendre il se met a exposer, serein,
Le mal qui, c’est un fait, troublera le gamin :
« C’est un très beau bébé, grand, fort et sans la fièvre
Mais qui est né doté d’un très fort bec de lièvre… »
« Zut alors ! dit ' Dzimi ' qui n’a pas tout capté
Du problème précis dont souffre son bébé,
Du cadeau à la noix, je n’en ai rien à fiche,
J’aurais aimé qu’il soit muni d’un pied de biche… ! »
KERFON LE CELTE
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Amnésie…
« Où ai-je donc laissé ma petite culotte ?
S’interroge, amusée, l’écervelée Charlotte...
Si je me souviens bien je l’avais en partant,
Elle était en satin et cousue de fils blancs. »
« Réfléchis-donc un peu ! lui conseille sa mère
Qui sait que son enfant est un peu tête en l'air,
Il te faut, calmement, à l’endroit et l’envers,
Revivre chaque instant de ta soirée d’hier… ! »
« Décidément, ma fille, Intervient le papa,
Semblable aux jolies quilles, un coup de vent t'abat !
Un de ces jours prochains, en rentrant d’une fête,
Sur le bord d’un chemin tu oublieras ta tête… »
KERFON LE CELTE
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La tirade du nez...
(Ou le mouchoir à carreaux)
Ndlr : Attention, cette histoire est strictement réservéeaux âmes bien nées…Tare tarins s'abstenir...
On ne m’y prendra plus, je le dis sans regret :Y’a d’autres tire-jus que ceux faits à Cholet.
Voici quelques années, en voulant me moucher,
Du tissus quadrillé un carreau s’est brisé.
Ce n'est qu'un fait d’hiver aujourd'hui oublié,
Mais un éclat du verre me taillada le nez.
En ce temps, j’habitais un coin d’Ille et Vilaine
(Si vous suivez l'objet sachez que tout s’enchaîne).
Bref ! J’ai été conduit dans le fourgon du SMUR,A l’hôpital de nuit pour vingt points de suture ;
Là, Ben Tahar Tarin, toubib au fil nylon,
Me fit, d'un tour de main, le mou d’un nez d’Redon.
J’ai quitté, néanmoins, la chambre d’hôpitalHarnaché, sur le groin, d’un coton magistral ;
Peu fier de ma bévue, j’ai fui incognito
Craignant fort d’être vu affublé d’un nez gros.
Confiné dans l’éther plus de deux mois durant,Un beau matin mon blair perdit son pansement ;
La carence en rayons avait été fatale,
J’avais la sensation d’un réveil au nez pâle.
Cependant, de profil, dans la glace sans tain,
J’ai trouvé, c'est utile, un intérêt certain :
Mon jeune nouveau nez, tiré par la retouche,
Permettait de fumer tout en prenant la douche.
L’histoire, ainsi tournée, pourrait durer longtemps,
Mais je dois l’écorner, la réduire à néant.
Si j’aime les nez nus (phares des physionomies),
C’est que, longs ou charnus, ils vous suivent à vie.
Désormais, pour mon bien, j’achète des Kleenex ®
Testés « rhumes des foins » et garantis triplex ;
Non ! Ne me parlez plus des mouchoirs à carreaux,
Ces collecteurs de jus ont froissé mon ego…
KERFON LE CELTE
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Schnauzer nain
cherche âme sœur....
Hermès, schnauzer nain noir et argent
« Je suis devenu grand, majeur et confirmé,
J’ai le nombre de dents requis au pédigrée,
J’ai le poil comme il faut, du plus sombre au plus blanc,
Je suis loin d’être sot et chaque jour j’apprends…
Je suis bien éduqué, j’ai de bonnes manières,
Je sais raison garder mais garde ma tanière,
Je ne suis pas peureux, j’aime la compagnie,
Mais quand je veux… je veux : méfiez-vous des petits…
Pour récapituler, je ne suis point cabot,
D’une bonne lignée, je suis prêt pour l'assaut ;
Pardon de prendre ici les bien-pensants au mot :
Je suis né - Dieu Merci - bigrement hétéro…
Je profite du mail d’un maître tout en vers
Pour lancer un appel aux donzelles « Schnauzer ® » :
Si l’une, au cœur de miel, a pour moi le béguin,
Au moyen d’un courriel, elle m’envoie son lien… »
KERFON LE CELTE
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A fond Kerfon…!!!
Lorsque je ne suis pas chez moi à Kerfilou,
J’erre, de-ci de-là, sur mon puissant deux roues ;
Je vais, toujours à fond sur routes et chemins,
Je donne des frissons aux poltrons et lambins.
J’aime quand les images arrivant sous mon nez,
M’infligent les virages à Vitesse grand « V » ;
Je suis un cascadeur, j’aime le train d’enfer,
Tant pis si je fais peur à quelques congénères…
J’aime quand, pour virer, je penche comme en luge
Histoire de bisquer la force centrifuge ;
Je précise aux ‘sans peur’ qui partagent ma selle
Qu’il faut un très gros cœur pour suivre le rappel… !
J’aime quand les chevaux qui décident du train
S’emballent et vont au trot faisant confiance aux freins ;
Je cache à ces bébêtes, attelées pour tirer,
Que des policiers guettent en quête d’un tiercé.
La balade est finie, je reviens au bercail.
Vite ! Le pli est pris, j’ai beaucoup de travail,
Quand j’en aurai assez des mes dossiers complexes,
Sûr, je repartirai sur mon « VéloSolex »…
KERFON LE CELTE
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