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     Photo collection privée Kerfon le celte


    Le prologue…

     

    Je prépare l’auto, je m’en vais en vacances,

    Demain, tel l’escargot, je traverse la France,

    L’habitacle est chargé selon un savoir faire,

    Je n’ai rien à cacher, écoutez l’inventaire :

     

    La préparation

     

    En premier, j’ai placé un pot d’échappement,

    Cinq « Good Year » réchappés, un lot de deux cardans,

    Un moteur de Peugeot et ses tuyaux en coudes,

    Tout ceci pour l’auto de mon ami Mouloud.

    Pour mon frère Rachid : la machine à laver,

    Pour le cousin Farid : le joli canapé,

    Pour ma sœur Yasmina : trente kilos d’habits,

    Pour sa fille Sonia : les quatre sacs  « Tati »…

    Tous les ans c’est pareil je retiens les commandes

    Et je charge la veille, conforme à la demande,

    Chaque fois la voiture hurle son étroitesse,

    Pourtant, malgré l’usure, j’aime ma Mercedes.


    Le voyage

     

    Près de « Château-Lézard », sur la belle autoroute,

    J’aperçois deux motards, je lis en eux le doute ;

    Je vais être contraint, j’y suis accoutumé,

    A un arrêt sans fin, sans envol mais zélé :

    Carte grise, assurance et permis de conduire,

    Tout est prévu d’avance dans la sacoche en cuir,

    J’espère, cependant, que les hommes de loi

    Ne seront pas pesants et chiches sur le poids.

    En attendant l’Espagne, les plages d’Alicante,

    La crainte m’accompagne, un souvenir me hante,

    J’ai peur qu’une des roues, à trop tourner en rond,

    Ne s’entiche d’un clou, facteur de crevaison...

    Epilogue

      

    Descente du bateau, le bon air du pays,

    La vente du fardeau, les intérêts acquis,

    Les visites aux cousins, le couscous et la fête,

    Puis l’achat d’un terrain en vue de la retraite.

     

    Quand viendra le moment du retour vers le nord,

    Dans le coffre béant je chargerai encore :

    Des cuirs pour Amédée, des cuivres pour Sophie,

    Des tapis bariolés aux couleurs du pays,

    Quelques roses des sables au désert empruntées,

    Fossiles véritables, rares et convoitées.

    J’emporterai aussi ma dose de soleil

    Pour éclairer le gris du ciel de Montfermeil…


    KERFON LE CELTE
     

     

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    Une famille recomposée... !



    Image non contractuelle...



    Les cœurs sont dans la rue, le vieux Cupidon veille ;

    Deux d’entre eux se sont plu, les flèches font merveille ;

    Epris, les deux amants se mettent en ménage

    Sans ignorer pourtant qu’il y a arbitrage :

     

    Monsieur a un caniche, madame un saint Bernard,

    Le gros chien vit en niche, le petit en plumard ;

    Alors, assurément, le problème est posé :

    Le nouveau nid brûlant fait dix mètres carrés... 

     

    Il y a le caniche et le gros saint Bernard !

    Plus question de la niche ! Plus question du plumard !

    Si, pour les deux parents la couchette est trouvée,

    Que faire des « enfants » qui n’ont rien demandé ?

     

    KERFON LE CELTE

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    Un mal profond… !


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    Robin, homme des bois, se rend chez le docteur ;

    Il a mal à l’œil droit chaque jour, à six heures ;

    Son supplice s’éveille au moment du café,

    Identique à la veille quant à l’intensité.

    Certains matins pourtant, il faut le souligner,

    La douleur se ressent, mais de l’autre côté ;

    Alors vous comprendrez pourquoi, dans le secret,

    Robin, homme au café,  est sacrément inquiet…

     

    Le docteur « Bistouri » est un vieux de la vieille ;

    On dit, dans le pays, qu’il a fait des merveilles ;

    Ce n’est sûrement pas une douleur à l’œil

    Qui pourrait, comme ça, lui écorcher l’orgueil.

    Robin est ausculté des orteils aux cheveux

    - Il faut souvent chercher loin du point douloureux -,

    Puis il est questionné sur ses façons de faire

    En buvant un café pertinemment offert…

     

    Pour le vieux médecin l’affaire est entendue,

    La prescription d’un soin est ici superflue,

    Il n’y a pas raison, sur ce mal atypique,

    De déclencher l’action de l’arme antibiotique.

    L’affaire aurait surpris plus d’un grand spécialiste

    Mais le « Doc Bistouri » la trouva fort simpliste :

    Robin, très tête en l’air, oubliait d’enlever

    La petite cuiller de sa tasse à café…

     

    KERFON LE CELTE


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    Régime strict…

     

    Régime strict...

     

    " Je vous trouve trop gras" décrète mon docteur,

    "Sur l’ensemble des plats modérez votre ardeur,

    Au p’tit cochon de lait préférez les sardines,

    Le soir, point de buffet, dites-vous : qui dort dîne… ! "

     

    "Vous avez trop de ci et pas assez de ça !

    Il faut faire ceci mais surtout pas cela !

    Vous devez supprimer tous ces plats en gratin

    Que vous accompagnez d’un vieux jus de raisin. "

     

    Me voici au régime, haricots verts et eau,

    Interdit de cuisine, le soir, avant dodo,

    Je ne me sens pas mieux, je déborde d’envies :

    Comment, le ventre creux, aller ravi au lit… ?

     

    KERFON LE CELTE

     

     

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    Histoire décapode… !

     Histoire décapode...



    Je vais vous raconter - n'y voyez point le mal -

    Une histoire frappée du secret médical.

    Je sais qu’il est mesquin de colporter (*) ainsi

    Les maux de ses voisins pourtant, je ferai fi !

     Un jour, une crevette, habillée rose et gris,

    Sortit de sa cachette à deux heures et demie ;

    Elle eut été émue d’arriver en retard

    Trois rue du Gros Merlu, chez le docteur Omar. 

     

    Miraculeusement, le bus était à l’heure

    (D’où le contentement de tous les voyageurs) ; 

    Lors, la fille des flots entra au son du bip

    Dans le pompeux bureau de l’éminent toubib.

    Noyé dans sa pudeur, le joli crustacé

    Ne montra point d’ardeur à se déshabiller ;

    « Mais décortiquez-vous » lui intima Omar

     « J’ai d’autres rendez-vous… et je suis en retard ! »

     

    L'impétueuse nageuse fit voler le satin

    Pour se livrer, pulpeuse, aux yeux du médecin.

    Ce dernier l’ausculta et, sans bouquin ni sueur,

    Bien vite devina  l’objet des haut-le-cœur :

    « Ma petite crevette vous devez vous douter,

    Ce jour est jour de fête : vous allez enfanter ! »

    La belle fut surprise et mesura l’effet : 

    Une crevette prise ! Ah ! Ça c'est le bouquet ! (**)

     

    (*) La crevette lésée pourrait se faire assister d'un avocat... 

    (**) = Autrement dit palémon…

     


    KERFON LE CELTE

     

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    Le Caméléïdoscope ®

     

     Le caméleïdoscope...

    Comme les turcs, je bosse fort...

    *** 

    Ce récit est une œuvre de fiction.

    Par conséquent toute ressemblance avec des situations réelles

    ou avec des personnes existantes ou ayant existé ne saurait être que fortuite.

    ***

     Au grand cirque « Pleind’air ® », voulant jouer au zèbre,

    Le vieux chameau Kamel s’est froissé deux vertèbres.

    Le docteur Drôme-ADDER, un pseudo rebouteux,

    Décida un scanner des os courts litigieux.

     

    Il fallut donc trouver, incessamment... sous peu,

    Un labo équipé pour dos volumineux.

    Sensible aux « au-secours ! », le Sieur "Amédé VLOP",

    Offrit sa basse cour (*) et son trombinoscope…

    Nul autre truc en «scope » n’ayant été trouvé,

    L’idée "d’Amédé VLOP" se trouva adoptée.

    Le chameau, épaté, étendue sur la piste,

    Fut illico treuillé chez le physionomiste.

     

    Rassurez-vous, amis, l’histoire finit bien,

    Le vieux chameau, depuis, file comme un lapin ;

    Le Sieur "Amédé VLOP" fait fortune en clichés :

    Son « Caméléï-dos-scope ® » a été breveté…

     

    (*) Un rez-de-chaussée qui sentait la poule…

     

    KERFON LE CELTE

     

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    La toile....

    (une histoire qui ne tient qu'à un fil...)

      

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    (Arachnophobes s’abstenir…)

     

     

    Accrochée à sa toile, Aïcha, l’araignée,

    Scrute, à travers son voile, un coin de sa cité...

    Sur sa soie elle attend, par un matin glacial, 

    L’éducateur d’enfants du service social…  

     

      Elle craint l’avenir en coulant un chagrin

    Que ne saurait tarir son mouchoir tissé lin :

    L’aîné de ses enfants  - grand faiseur de désordre -

    Lui donne, adolescent, trop de fil à retordre.

     

     
    KERFON LE CELTE



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    Les feuilles mortes se ramassent

    à l'appel… !

     

    Les feuilles mortes se ramassent à l'appel...

     

    Je suis fort contrarié de voir, au mois de mai,

    Tant de feuilles tomber et gâcher le muguet.

    Comme vous, sûrement, j’en ai récolté une

    Qui n'est pas, je le sens, un signe de fortune.


    Dois-je, comme en hiver, la brûler sans retard

    Ou alors ne rien faire et remettre à plus tard ?

    Bon citoyen j’hésite, j’étudie la question

    En redoutant les suites d’un oubli de saison.


    Chaque année c’est pareil, mai m’offre ce tourment

    Et ses soirées de veille qui gâchent le printemps...

    Je me mets en colère et me dis trop c'est trop :

    Je sens monter l'amer de la feuille d’impôts…

     
    KERFON LE CELTE


       

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    Il voulait faire le zèbre… !




      Un zèbre, un beau matin, d’un zoo s’était enfui

    Lassé du petit coin où il avait grandi ;

    Il s’en était allé, en courant les prairies,

    Obsédé par l’idée de trouver des amis.

    Ayant marché longtemps sur ses frêles sabots,

    Il trouva fort plaisant d’entrer dans un hameau ;

    Son instinct l’entraîna au pied d’une fermette

    Où, d’emblée il trouva des gens pour la causette.

     

    « A quoi sers-tu ici ? » demanda-t-il, pressé,

    A la poule ébahie qui cherchait ses becquées :

    « Ben ! Je donne des œufs et des charmants poussins

    Et, à la Fête-Dieu,  le court bouillon m’atteint.»

    « A quoi sers-tu ici ? » lança-t-il en fanfare

    A la cochonne qui semblait faire du lard :

    « J’élève mes petits, un bébé par téton,

    Puis, en charcuterie,  je suis label jambon ! »

     

    Sans mesurer ses pas, courtois et fort aimable,

    L’équidé arriva à l’entrée de l’étable ;

    L’ambiance de ce lieu  lui rappela soudain

    Cet endroit ennuyeux  qu’il avait fui matin !

    « A quoi sers-tu ici ? »  demanda-t-il, inquiet,

    A une vache qui semblait perdre son lait :

    « Moi ! Comme tu le vois, je rumine sans foin ;

    Quand j’élève la voix ça énerve le chien. »

     

    Sa visite à ce gîte n’était pas vraiment rose

    Et l’ongulé, bien vite, eut des idées moroses ;

    Il osa cependant sa rituelle question

    Au taureau, fulminant, qui bavait d’intentions :

    « A quoi je sers ici, puisque tu me questionnes ?

    Je vais être précis, tant pis si ça détonne :

    Ôte ton pyjama, tu sauras le mystère ! »

    Le zèbre galopa…  sans miser un joker ! 

     

    KERFON LE CELTE

     

     

     

     

     

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    A fleur de pots…

     

     

    La fleur mythique du bonheur

    Ayant fleuri un brin trop tôt,

    Il faudra montrer de l’ardeur

    Pour réaliser des fagots ;

     

    Aussi, dans l’échoppe en couleur

    Tout en attendant le badaud,

    Le marchant de pots de fleurs

    A les nerfs à fleur de peau…

     

    KERFON LE CELTE

     

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