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    Chez les RINAULT, c’est rosse… !

    (Dyslexie profonde)



     

      Léo est convoqué par l’inspecteur des ventes ;

    Sans se sentir stressé, ce rendez-vous le hante ;

    « Détendez-vous, garçon !  »  intime  le pacha :

    « Juste un peu de diction et tout s’arrangera ! »

     

    « J’ai remarqué, l’ami, sitôt votre arrivée,

    Qu'en citant nos produits, souvent vous vous trompez :

    On ne dit pas « RINAULT », un « E » n’est pas un « »,

    Notre marque est « RENAULT », tenez-vous-le pour dit… ! »


    Le temps passe et pourtant l'impénitent Léo,

    Client après client, articule « RINAULT ».

    Qu’elles soient Laguna, Velsatis ou Clio,

    C’est un triste constat : « RENAULT » devient « RINAULT »…


    L’affaire dure un peu et, partout dans les bars,

    Chacun fait de son mieux pour colporter l’histoire ;

    Pour le boss, trop c'est trop, le ver est dans le fruit :

    Léo, de chez "RENAULT ", voit fuir son C.D.I…

     

    Le banni ne dit rien, il est même ravi

    Et signe des deux mains sa lettre de dédit :

    « En vérité, patron, ce coup de pied me botte, 

    J'ai trouvé, à Dijon, une place chez FIOT ! »


     
    KERFON LE CELTE

     

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    Il était une fois… dans l’ouest… !



     

     

    Laissez-vous transporter sans vous prendre le chou,

    A l’époque troublée des cow-boys et des Sioux.

    Je vais vous raconter, sans prêcher la violence,

    Une triste journée dans une diligence.

     

    Il fait beau, le convoi est dans le grand canyon.

    Pour le fun il charroie des pékins de Boston.

    Ces gens ont un billet, nul ne saurait frauder :

    Le voyage se fait entre amis éduqués.

    Tout à coup, c’est l’horreur, claquent trois coups de feu,

    Un trio de tireurs trouble le merveilleux ;

    Les voyageurs s’inquiètent, humant les fleurs du mal :

    « Cas rosse quand ça pète, abritons-nous des balles…! »

     

      Les brigands, entraînés, ont stoppé les bourrins.

    Les yeux exorbités, ils flairent le butin.

    Le chef, «Quilly the Bid », dirige la mission,

    Il faut la jouer rapide et fuir avec les ronds.

    Le chef doit rester chef même en maillot de bains,

    Nul ne peut, en son fief, contrarier son dessein,

    Alors, façon Van Damme, en criant il ordonne :

    « Vous bâillonnez les femmes et vous violez les hommes… ! »

     

    L’un des braqueurs s’offusque, escomptant le contraire,

    Il n’a plus, à ses frusques, qu’un bouton à défaire,

    Il doit reboutonner sa braguette à la hâte,

    Certains pourraient penser que parfois il en tâte.

      Partout dans la carriole l’ordre a été perçu,

    Les beaux mâles s’affolent et un bavard s’est tu ;

    Les dames sont ravies, va pour le sac à main,

    Un changement d’avis leur plairait beaucoup moins.

    Alors, le temps se pose et c’est la réflexion,

    Seul un passager ose émettre une objection :

    Déchirant le silence, indigné il s’écrie :

    « Ne gâchez pas ma chance : ce qui est dit est dit… ! »

     

    Dieu merci les temps changent aussi, soyez sereins,

    Y’a plus de diligences et le Far West est loin,

    Mais je sais que l’histoire en choquera plus d’un

    Surtout ceux qui, le soir, empruntent certains trains…

     

    KERFON LE CELTE

     

    "Quilly the bid" avant son arrestation
    (photo AFP)

     

     

     

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    L’inventaire à la Kerfon…

     L'inventaire à la Kerfon



    « N’as-tu rien oublié ? »
    lance, inquiète une mère

    A son fils abonné au cours élémentaire ;

    « Montre-moi ton cartable (estampillé très cher),

    Je vais, c’est préférable, en faire l’inventaire :

     

    Ta trousse, tes cahiers, ton livre de grammaire,

    Ta règle en bois graduée, tes trois intercalaires,

    Ton livre de lecture encor plein de poussière

    Et puis, ça me rassure, ton puissant révolver… »

     

    KERFON LE CELTE



     L'inventaire à la Kerfon

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  • Création marine…

     

     
    Un jour, Dieu fit la mer, les vagues, les poissons,

    Les îles solitaires et le point d'horizon,

    Puis il créa les ports, les jetées, les bateaux,

    Les spis multicolores et les hordes d'oiseaux.


    Quand il eut terminé de poser le décor,

    Sans un temps pour souffler il redoubla d’efforts ;

    Il avait les cirés – couleur jaune poussin -

    Alors, pour les porter, il créa les marins.


    Il manquait quelque chose et Dieu aime parfaire,

    Tout lui semblait trop rose et dépourvu d'amer,

    Alors il eut l’idée, pour bousculer la fête,

    Contre vents et marées d’inventer la tempête…

      
    KERFON LE CELTE

     

    Création marine...



     

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    Le testament…



    Le testament...



    N’en déplaise aux notaires et autres clercs obscurs,

    Je vais, seul et en vers, me mettre aux écritures ;

    Je prends de la bouteille, il est peut-être temps,

    Avant l’accès au ciel, d’écrire un testament…

     

    A tous mes héritiers désignés par la loi,

    Je désire léguer ce qui est sous mon toit ;

    J’aimerais que ces preux ne se disputent point,

    C’est con, pour aussi peu, de s’en remettre aux poings…

    Donc, avant la curée, fréquente en l’occasion,

    Je tiens à imposer ma clause attribution ;

    Faute d’acceptation des strophes ci-dessous,

    Ceux qui lorgnent mes ronds m’obtiendront rien du tout…

     

    J’aime trop cette terre et rester l’encombrer

    Me donne, en termes clairs, l’impression de polluer ;

    Aussi mes héritiers voudront, sans rechigner,

    Sur leurs propres deniers me faire incinérer...

    Ensuite sans attendre ils devront, pour me plaire,

    Éparpiller mes cendres à l’entrée du «Leclerc » ;

    Ainsi, sans l’eau bénite et loin des crises en thèmes

    Ils me rendront visite au moins chaque semaine…


    Le testament... 

    Ci-gît une feuille morte...



    KERFON LE CELTE

     

    Le testament...

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  • Le virus et le passant…

    Le virus et le passant...

    L'oeil était dans la tombe....

     


    En montant dans le bus j’ai croisé, en chemin,

    L’un de ces gros virus nommés H1-N1 ;

    Caché dans le brouillard il s’était mis en tête

    De trouver un ringard pour lui faire sa fête.

    Il m’a dévisagé de son œil furibond

    Avant de décréter : « Celui-ci… il est bon !

    Il est bien gras, bien rond, il marche bouche bée,

    J'parie dix postillons qu’il n’est pas vacciné ! »

     

    Moi, je l’ai vu venir avec ses gros sabots,

    On le dit dur à cuire, en fait, c’est un charlot,

    J’ai bu une « Guinness ® » (*), il n’a pas supporté,

    Il gît dans un kleenex en coma dépassé.

    Cher vieux H1-N1, cesse ton cinéma,

    Si j’en crois les devins, tu es pipi de chat ;

    Tu ressembles beaucoup à ton cousin d’hier

    Qui promettait partout une hécatombe aviaire.

     

    Quant à vous, chers médias (toubib or not toubib),

    Cessez vos blablablas, vos libelles et diatribes :

    Quand on voit les lacunes investir son sujet,

    Plutôt qu’en faire sa une, on ferme son clapet…

     

    (*) À consommer avec mode et ration, sauf prescription médicale contraire.

     

    KERFON LE CELTE

    Le virus et le passant...

     

     

     

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  • « Rest’oiseau » du cœur

    (Le cadeau de Noël)


    Rest'oiseau du coeur...

     

    Un tout petit oiseau,  à la silhouette frêle

    Picotait mon carreau  un matin de Noël ;

    Il n’avait pas en tête  de voir s’ouvrir ma porte,

    Mais réclamait les miettes  que chaque jour j’apporte.

     

    Il avait fait si froid  dans mon humble courette

    Que les gouttes du toit  formaient des statuettes ;

    Moi, j’étais bien au chaud,  devant la cheminée,

    Savourant, sans un mot,  mon petit déjeuner.

     

    Les Fées avaient permis  au minuscule oiseau

    De traverser la nuit  pour troubler mon repos ;

    Alors, ouvrant en grand  l’huis de ma cuisine

    J’ai posé dans le vent  ma plus grosse tartine…

     

    KERFON LE CELTE

    Rest'oiseau du coeur...

     

    Rest'oiseau du coeur...

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    Ô ! Comment taire… ?

     

    L’endroit en vers se meurt privé de commentaires,

    Il aime la ferveur et craint les courants d’air,

    Alors, vous qui venez balader vos neurones,

    Osez ! Osez ! Osez un simple émoticône…

     

    S’il vous venait l’envie d’en écrire plus long,

    Faites, je vous en prie, point besoin de brouillon

    Et si, malgré la foi, certains mots vous échappent,

    Qu’il plaise aux rabat-joie de vous lâcher la grappe…

    Pour marquer son passage il n’est point nécessaire

    D’écrire un long message en taquinant les vers,

    Certains ont une Muse et d’autres n’en ont pas :

    Moi, quand la  corne m’use : Oh, Yeah !  L’harmonica…

     

    Avant d’écrire ces mots, fulminant en secret,

    J’avais, au ciboulot un tout autre projet :

    Je voulais simplement éteindre ma musique,

    Ce qui, apparemment, ne demande qu’un clic…

    Mais je reprends espoir et toque à votre porte

    Offrant mes idées noires au vent qui les emporte ;

    Venez, quand vous voudrez m’offrir vos impressions,

    Vous trouverez la clé dessous le paillasson…

     

    L’endroit en vers se meurt privé de commentaires,

    Il aime la ferveur et craint les courants d’air,

    Alors, vous qui venez balader vos neurones,

    Osez ! Osez ! Osez un simple émoticône…

     

    KERFON LE CELTE

     

     

     

     

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    Ultimes volontés... !



     

    Selon l’interprétation que chacun voudra en faire,

    cette histoire est, ou n’est pas, une fiction...

     


    Le pape va mourir, rien en lui n'est pas pâle,

    Son état est au pire, la Camarde s'installe,

    Il prie d’aller chercher, dans l’urgence de l’heure,

    Son unique banquier et son seul assureur.

     

    Les convoqués arrivent et vont devoir s’asseoir

    Chacun sur une rive du grand lit de l’histoire ;

    Alors que le temps passe, le moribond attend,

    Plus rien ne le tracasse hormis les sacrements.

    Pourtant les émissaires observent la pendule :

    « J’ai autre chose à faire ! »  dit le banquier, crédule ;

    L’assureur est aussi bousculé par l’urgence :

    La Bourse de Paris clôture sa séance...

     
    C'est le dernier instant, le vieux pape soupire

    Puis offre, doucement, ses derniers mots aux sbires :

    « J’ai voulu simplement, comme notre Seigneur,

    Mourir paisiblement... entouré de voleurs... ! »

     

    KERFON LE CELTE

     

     

     

     

     

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    Sous un chêne d'antan…

    Sous un chêne d'antan...

     
    Sous un chêne d’antan, la dénommée Zézette,

    Le cœur léger, battant, s’adonne aux galipettes ;

    Le temps est bienveillant, l’herbe compte fleurettes

    Alors que le printemps est dans les oubliettes…

     

    Ce n’est pas si souvent qu’octobre se fait chouette

    Et offre de son temps aux folles amourettes ;

    Tout naturellement, la charmante Zézette,

    Effeuille avidement l’ultime pâquerette …

     

    Une saute de vent annonce une tempête,

    Radical changement, le vieux chêne rouspète ;

    Comme il est mécontent d’un jeu sans queue ni tête,

    Il libère ses glands partout à l’aveuglette.

     

    Le fait est étonnant, le mystère m’inquiète ;

    La belle au cœur battant demeure guillerette ;

    S’en aller en courant serait snober la fête  

    Surtout quand tant de glands, à portée de bras, guettent…

     

    KERFON LE CELTE



     Sous un chêne d'antan...

     

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