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    Il voulait faire le zèbre… ! 


    Il voulait faire le zèbre...

     Un zèbre, un beau matin, d’un zoo s’était enfui

    Lassé du petit coin où il avait grandi ;

    Il s’en était allé, en courant les prairies,

    Obsédé par l’idée de trouver des amis.

    Ayant marché longtemps sur ses frêles sabots,

    Il trouva fort plaisant d’entrer dans un hameau ;

    Son instinct l’entraîna au pied d’une fermette

    Où, d’emblée il trouva des gens pour la causette.

     

    « A quoi sers-tu ici ? » demanda-t-il, pressé,

    A la poule ébahie qui cherchait ses becquées :

    « Ben ! Je donne des œufs et des charmants poussins

    Et, à la Fête-Dieu,  le court bouillon m’éteint.»

    « A quoi sers-tu ici ? » lança-t-il en fanfare

    A la cochonne qui semblait faire du lard :

    « J’élève mes petits - un bébé par téton - ,

    Puis, en charcuterie,  je suis label jambon ! »

     

    Sans mesurer ses pas, courtois et fort aimable,

    L’équidé arriva à l’entrée de l’étable ;

    L’ambiance de ce lieu  lui rappela soudain

    Cet endroit ennuyeux  qu’il avait fui matin !

    « A quoi sers-tu ici ? »  demanda-t-il, inquiet,

    A une vache qui semblait perdre son lait :

    « Moi ! Comme tu le vois, je rumine sans foin ;

    Quand j’élève la voix ça énerve le chien. »

     

    Sa visite à ce gîte n’était pas vraiment rose

    Et l’ongulé, bien vite, eut des idées moroses ;

    Il osa cependant sa rituelle question

    Au taureau, fulminant, qui bavait d’intentions.

    « A quoi je sers ici ? Puisque tu me questionnes,

    Je vais être précis, tant pis si ça détonne :

    Ôte ton pyjama, tu sauras le mystère ! »

    Le zèbre galopa…  sans miser de joker ! 

    Il voulait faire le zèbre...

     

    KERFON LE CELTE

     

    Il voulait faire le zèbre...

     

     

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    Comédie musicale… !


     

    J’ai trouvé deux grillons cachés dans ma pendule ;

    Princes des sanglots longs, ils se coinçaient la bulle ;

    Alors que sur les prés le printemps ruisselait,

    Ces deux ménétriers se foutaient de l’archet.

     

    Je les ai questionnés en long, large et travers

    Avant de leur vider les poches-révolver ;

    N’ayant point vu jaillir la moindre partition,

    J’ai compris que ces sbires avaient vent d’autres sons…

    Ils avaient décidé, en place du grattage,

    D’opter, sans se fouler, pour l’€uro du chômage ;

    Pourtant, avec entrain en hommage aux bourgeons,

    Dehors, d’autres ‘’ crincrins ’’ accordaient leurs violons…

    Traversé par l’idée du coup de pied aux fesses,

    J’ai voulu sanctionner ce signe de paresse,

    J’ai saisi les feignants avec leur attirail

    Puis les ai mis au champ pour bisquer la grisaille.

     

    Le printemps est un art qu’il ne faut galvauder,

    Ne point lui faire égard engendre des dangers ;

    Jouez, jouez grillons, le monde est à l’amer,

    Brisez les murs du son de vos ailes de verre.

     

    KERFON LE CELTE

     

     

     

     

     

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  • L'after chévre...!

    After-chèvre… !

     

    Que diriez-vous, lecteurs, en ces moments de hargne,

    D’une fuite en douceur dans la verte campagne ?

    Ma fugue se situe en un coin des Deux Sèvres,

    Dans un hameau perdu habité par des chèvres…

     

    Le soleil s’est levé et déjà le troupeau

    Avec vitalité marche vers le boulot ;

    Brouter des graminées, désherber des chemins,

    Rien de très compliqué pour plus de cent caprins…

    Comme une armée en marche la troupe va bêlant ;

    Devant, le patriarche conduit son régiment ;

    Foulcan, le chien fidèle, fait ses allers retours

    Taquinant les mamelles aux chèvres à la bourre.

     Le chemin devient dur,  le cortège se traîne,

    A quelques encablures une âme est à la peine ;

    Elle aimerait filer avec le même entrain

    Pour ne plus s’exposer aux crocs pointus du chien…

     

    Son amie de toujours vient pour l’encourager

    - Joli geste d’Amour, de solidarité -

    L'attardée remercie et dit pour s'expliquer

    Qu'elle a passé la nuit dernière à « bouquiner »… !

    L'after chévre...!

     

    KERFON LE CELTE


    L'after chévre...!

     

     

     

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  •    Une poule extra-ordinaire...!

     

    Par ici ma poulette...!

     

    Un fermier du Quercy sort de son poulailler

    La poulette Daysie qui pond des œufs carrés ;

    L'intrigante cocotte, hier, a été choisie

    Pour être la mascotte à la Foire de Paris…

     

    La bestiole est enjouée de ne plus revenir

    Dans cet endroit paumé qui l’aura vu grandir ;

    Entrée au Ministère elle s'assure, à vie,

    Un rondelet salaire allégé en soucis…

    Huit jours, plus rien ne va, la poule fait des siennes.

    Elle vient... elle va... et joue la Parisienne,

    Tout le monde s’inquiète, à si peu du Salon

    L'infortunée coquette accouche d'oeufs oblongs…

    Le fermier du Quercy est appelé d’urgence.

    Il revient à Paris, soupçonné d'allégeance ;

    On le traite d’escroc pour avoir fait choux gras

    D’une poule du lot qui pond des œufs lambda…

     

    L'éleveur, sans juger, use de ses mots tendres

    Mais le gallinacé refuse de l'entendre :

    "Lorsque l'on est promu ponte d'un ministère,

    Pourquoi se casser l'cul d'oeufs extraordinaires !"

     

    KERFON LE CELTE

    Par ici ma poulette...!

     

    Par ici ma poulette...!



     

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  •  

    Aux rats, des pâquerettes…

     

     

     

    Un jour le rat « Gondin », jeune rapatrié,

        Fit venir ses voisins pour un grand déjeuner ;

    Etaient de la partie l’illustre « Radinoir »

    Et le rat « Viaulit », intendant du dortoir…

     

    Le rendez-vous fut pris à l’ancienne ratière

    Rasant un raccourci près d’une rabouillère ;

    C’est un lieu d’exception où les ratons fâchés

    Y tiennent réunion pour se rabibocher.

    Je précise aux rappeurs et artistes en marge

    Que ce haut lieu rageur se nomme aussi décharge,

    Ici tous les rats passent en quête de ragoût,

    Se croisant ils ramassent et puis un point c’est tout…

    Les rongeurs, en repas ne sont pas raffinés,

    Pour eux, l’ordre des plats va selon rareté,

    Il arrive parfois qu’ils s’offrent deux rations

    D’un gâteau de Savoie parfumé au radon.

    Bref ! Les rats avalèrent en claquant des ratiches

         Mais l’ambiance, légère, affola les potiches,

    Je ne vais pas ici vous faire un long rapport :

     Souvent ce qu’un rat dit peut poivrer le décor.

    Cette histoire s’achève en jus de ratatouille,

    La chute sera brève et ravive une embrouille :

    Il manquait un extra à la cérémonie : 

    Des rats… des rats… des rats… mais pas une souris…

     

    KERFON LE CELTE

     

     

     

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  •  

     

       Mais qui sont ces serpents

    qui sniffent ce que l'on jette…?  

    ( Andro mac... story - Acte V scène 5)  

      

     

     

    Racinelle et Hermione, un duo de couleuvres,

    Du côté de Boulogne élégamment manoeuvrent ;

    C’est la première fois que ces jeunes donzelles

    Serpentent dans le bois à une heure pareille…

     

    Dans un carré fourré apprécié des catins,

    Les deux colubridés s’interrogent soudain :

    Elles sont face à face - ou plutôt nez à nez -,

    Avec - c’est dégueulasse -, un condom usagé…

     

    « Tu vois !   Dit l’une d’elles à sa candide amie,

    Faire de la dentelle est ici la manie ;

    Cette peau usagée laissée par un dandy

    Prouve par « a » plus « b » que l’homme mue aussi… »

     

    KERFON LE CELTE

     

     

     

     

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  •  

    Banco à bans coqs… !



     

     En mairie, Monsieur Coq s’unit au chaud Colas,

     Au pays de l'oeuf coqu', nul n'a jamais  vu ça...!

     Du propos "basse-cour" " Gala " fait ses choux gras,

    Le sujet est glamour, saveur Coq à Colas

      Le débat fait des rides et c'est tout le problème :

    La morale est rigide et Coq et Colas gênent


    KERFON LE CELTE

     

     

     

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  •   

      

    Quartiers divers... !

    (Le pingre)
     

                      http://www.gifetgif.com/gif_anime/Insectes/Gifs%20Anim%E9s%20Insectes%20%2899%29.GIF

     

    Alors que meurt l’hiver, deux grillons se retrouvent

    Sur l'épais tapis vert du domaine des Douves ; 

    Bercés par le soleil, ils parlent des jours tristes

    Quand languissaient leurs ailes d'insectes violonistes.

     

             " J’ai passé quatre mois, déclame le premier,

        A l’abri des grands froids et des fortes gelées ;

    Je m’étais introduit, sitôt l’été joué,

    Dans un trou du mur gris du four d'un boulanger.

      

     - Moi,  j’étais encore mieux, rétorque le second,

    Un endroit merveilleux sans possible évasion :

    J’ai passé ces jours frais, au beau milieu de ronds,

    Dans le porte-monnaie du dénommé "Kerfon"..."

     

     

     

     

    KERFON LE CELTE

     

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  •  

     

     

    Les « Ducoeur » et les « Richard »… 

     

     

       

     

     

    Les « Ducoeur » de Clichy - des gens nécessiteux -,

     Tirent, comme l’on dit, le diable par la queue ;

     Monsieur « Ducoeur » s’use à l’usine «Richard »

     Pour un maigre salaire et pas un sous d'espoir …

     

     Les « Richard » de Neuilly, dotés par des aïeux,

     Tirent, comme l’on dit, les chauds marrons du feu ;

     Ce n’est pas pour demain qu’ils seront sur la paille,

     Pour eux, sans coupe faim, c'est bombance ou ripaille…

      

    Les « Ducoeur », les « Richard » ne seront jamais frères,

     Saucisson ou caviar, chacun son ordinaire ;

      Pourtant j’aimerais dire à ceux qui ont le beurre 

     Qu’il est seyant d’offrir un bon reste aux «Ducoeur ».  

     

     

     KERFON LE CELTE 

     

     

      

     

     

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  • Une fourmi de la fourmilière...!

     

      Ce récit est une œuvre de pure fiction.

     Par conséquent toute ressemblance avec des situations réelles

     ou avec des personnes existantes ou ayant existé ne saurait être que fortuite.

     

    Kerfon le Celte

     

      

     Nous sommes aujourd’hui dans une fourmilière

     Où cent mille fourmis ont une âme ouvrière ;

     Il faut ranger le grain avant les mois d’hiver,

     Pour ce boulot commun l’art est dans la manière...

     

      Au sein de ce grand nid - admirez le détail -

     Sans besoin qu’on les prie, chefs et patrons travaillent ;

     Ici point d’indolents pour offrir la cadence

     Et empocher l’argent sans retrousser les manches...

     

     Un avis de grand frais est prévu pour bientôt

     (La fourmi, on le sait, est câblée météo),

    Il faut donc besogner chaque jour davantage :

     Jamais un haut grenier n’est plein de bavardages...

     

       «Kelley Bel’lavie », assise dans un coin,

     N’est pas de cet avis et ne travaille point ;

     Les allers et retours lui donnent le tournis,

     D’ailleurs, depuis toujours, elle est du R.m.i...(*)

     

      Ces simagrées agacent tous les hyménoptères

     Qui ne jugent pas classe une telle manière ;

    L’affaire est rapportée à la Reine du nid

     Qui devra arbitrer le cas qui fait grand bruit...

     

      La chose est entendue, il faut de la raison,

     L’altesse, fort déçue, nomme une commission ;

     Siègent auprès des durs quelques membres plus mous,

     Nul n’étant vraiment sûr qu’un procès change tout !

     

     Après des jours, des nuits d’infinies discussions,

     On fit à la fourmi une admonestation ;

     Elle entra dans le rang et se mit à bosser, 

     Consciente qu’entre temps le grain était rentré.

     

      L’arnaque, par bonheur, ne touche pas l’humain,

     Des hordes d’inspecteurs surveillent les malins ;

     Il ne manquerait plus que l’on paie à rien faire

     Tout un tas de faux culs le nez sans cesse en l’air.

        

     (*) = Rendement Minimum des Insectes

     aujourd'hui remplacé par le Rapport Sans l'Action.... 

         Et ne me faites pas dire ce que je n’ai pas dit…

     

        

    KERFON LE CELTE


     

    Kerfon ! Tu m'le paieras...

     

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