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    Le moine, le moineau et le renard…

     

    Le moine, le moineau et le renard...! (fable)Le moine, le moineau et le renard...! (fable)Le moine, le moineau et le renard...! (fable)

     

     Un moine du Tibet marchant dans la froidure

    Entendit le « May-Day  » d’un piaf pris d’engelures ;

    Connecté à son Dieu il reçut pour mission

    De fournir au frileux la climatisation…

    En pur samaritain qui offrirait son froc,

    L’apôtre se souvint d’un savoir-faire loups/phoques :

    Il posa l’oiseau blanc aux plumes congelées

    Au sein d’un excrément d’une vache sacrée…

     

    Le moineau réchauffé par le déchet magique

    Retrouva la gaîté des printemps symphoniques ;

    Aussi, sans se soucier de la couleur du ciel,

    Il reprit, rassuré, son show de ritournelles.

    Un renard entendant ces sons révélateurs

    Découvrit aisément la planque du chanteur ;

    Je ne vous cache pas que l’intrus famélique

    Transforma en encas le piaf… et sa musique…

     

    Du propos ci-dessus, tiré d’un fait d’hiver,

    J’extrais, stricto-sensu, trois enseignements clairs :

     

    - Qui vous met dans la merde peut vous vouloir du bien… !

    - Qui, gratos, vous démerde n’œuvre jamais pour rien… !

    - Qui, plongé dans la bouse en ressent le bienfait

    Doit, par peur des barbouzes, ravaler son sifflet… !

     

    Une bouse ça va, deux bouses bonjour les dégâts….

     

    KERFON LE CELTE

     

    Le moine, le moineau et le renard...! (fable)

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    La cigale et la fourmi… !

    (Source : fable puisée à l’eau de la Fontaine)


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    L’hiver vient sans un bruit, il commence à neiger ;

    « Anita » la fourmi se remet de l’été ;

    Elle a tant travaillé, chaque jour, chaque nuit,

    Qu’elle peut somnoler sur ses économies.

     

    Dehors, dans la détresse, « Aziza », la cigale,

    A invité la presse et claironne son mal :

    Elle a beaucoup chanté au soleil du Midi

    Sans penser à stocker du bleu pour les jours gris.

      

    Face aux gens bouche bée, elle crie sa furie.

    Elle avoue être outrée par autant d’incurie.

    Elle ne peut plus voir la dame aux mandibules,

    A midi, en peignoir, se foutre des pendules.

     

      Devant les scribouillards des médias à scandales,

    La chanteuse, en pétard, réclame l’intégral :

    - Il lui faut un logis (grandiose et bien chauffé),

    - Un frigo bien garni ( produits bio exigés).

     

     La rue est encombrée, les gens se mobilisent,

    Les « assos » de quartier font fondre la banquise,

    Le ton va crescendo : « Jamais !  Plus jamais ça ! » :

    « La fourmi est au chaud, sa consœur ne l’est pas ! »

     

       Aux grands bruits, grands effets, rien n’est vraiment de trop,

    Le beau « Julien Courbet » investit le créneau,

    La cigale est logée, choyée et bien nourrie,

    Les frais seront réglés par un impôt «fourmi ».

     

    Gavée sans restrictions, la cigale forcit.

    Son cœur perd la raison et s’éteint une nuit.

    D’aucuns diront : « tant pis ! », justifiant le fait

    Qu’un bien, si mal acquis, ne profite jamais.

     

    Humant de loin le glas, la fourmi prend l’avion

    Emportant, loin de là, son courage et ses ronds,

    Elle s’installe en Suisse, entre PROST et DELON,

    A l’écart des sévices exercés sur ses ronds.

     

    Aidés de ce récit, forgez votre idéal.

    Si vous êtes fourmi vous n'ête pas cigale.

    Moi, ça m'est bien égal, au diable les ennuis :

    Je m’envole pour Bâle… A bientôt les amis… ! 

     

      

     

    KERFON LE CELTE

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    Les deux lombrics et le jardinier écolo… !



     

     "Éco" - un ver de terre - et son ami "Logic"

    Avaient fait le plein d’air au jardin de Cédric.

    Ils avaient retourné, pour exprimer un blues,

    Un bon mètre carré d'une verte pelouse…

     

    L’infortuné Cédric constatant les dégâts

    Eut, pour ces deux lombrics, l'envie d’assassinat ;

    Voir ainsi ses brins d'herbe aux mains de "gardes-boue "

    L’avait rendu acerbe et prêt aux mauvais coups…

     

      Sachez, frères vivants, que les vers évoqués

    Sont les amis filtrants d'armées de jardiniers ;

    Cédric, empli de foi , pardonna aux rampants

    Mais pria Saint Eloi pour qu’ils foutent le camp …

     

    Je n’aime pas beaucoup emprunter les devises,

    Pourtant, je vous l’avoue, cet emprunt est de mise.

    J’approuve le constat qui jadis m’agaça :

    " Un premier ver, ça va… deux : bonjour les dégâts… !  "

     

    KERFON LE CELTE

     

     



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  • Les deux libellules

    et le papillon de nuit...!

    Les deux libellules et le papillon de nuit...!


    Ma lumière est braquée sur ces deux libellules

    Qui, à la nuit tombée, tous feux éteints circulent ;

    Elles ont pris le pli chaque soir, à la lune,

    De suivre les zombis en quête de fortune.

     

    Ce soir, ces odonates à la voilure textile,

    A l’issue des agapes ont fomenté un deal :

    Elles ont décidé, simplement, par défi,

    De venir butiner un papillon de nuit. 

      Mais le lépidoptère n’est pas de bonne humeur,

    Il distille l’amer d’une peine de cœur ;

    Il est déterminé - sans forcer son talent -,

    A ne point s’encombrer de planeuses de champs.

     

    Déclenchant son turbo, le bel hétérocère

    Se propulse à l’assaut d’un puissant réverbère

    Puis, parvenu en haut (près du bocal en verre),

    Il pose ses sabots sur un rai de lumière.

    La leçon est grandiose, auguste, magistrale,

    - Grand malheur à qui ose y venir en sandales -,

    Et notre papillon, fier comme l’Art Trabant,

     S’offre un gros roupillon sur le sauna brûlant.

    Son repos sera court, il est interrompu

    Par police secours, les pompiers, le Samu :

    Les frêles libellules, habituées aux dentelles,

    En suivant le beau jules, se sont grillé les ailes… 

     

    Cette histoire banale appelle une devise,

    Pourtant, mon idéal fait fi de la bêtise :

    Quand on naît libellule, amoureuse des roses,

    Il faut friser le nul pour compliquer les choses.

     

    S’il fait ici lecture, Dieu sera fort déçu

    Par la désinvolture des danseuses des nues…

     

    Les deux libellules et le papillon de nuit...!

     

    KERFON LE CELTE

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    Une histoire de tournesol

    qui tourne mal...

      

     

     Sur les neuf cent vingt mille et quatre tournesols,

    L’un d’eux, début avril, égara sa boussole.

    Il la chercha longtemps, tournant dans tous les sens,

    Puis, manifestement, fit fi de cette absence...

     

    Soupçonné transgénique ou croisé rocambole,

    Aux yeux de la critique, il devint un symbole ;

    Un quotidien du soir l'afficha à sa une,

    La photo laissant voir l’idiot mirant la lune.

     

    Le fait pourrait paraître à vos yeux anodin

    Pourtant, la façon d’être en agaça plus d’un ;

    Le conformisme veut, quand on naît fleur du ciel,

    Que l'on tombe amoureux du seul cuisant Soleil .

     

    Cette amusante affaire amena l’embarras.

    La tendance lunaire arma quelques gros bras ;

    L’ignoble tournesol, déclaré insoumis,

    Fut coupé, ras du sol, puis jeté aux orties…

     

    Il ne fait jamais bon, en bonne société,

    Etre le seul couillon aux mœurs désaccordées ;

    Ce propos ne vaut pas un fromage sans doute

    Mais usez-en au cas où un "bovin" vous broute…

     

    KERFON LE CELTE

     

     

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    Le rat des villes

    et le rat des champs

    (version Kerfon le Celte)

     

     

      Au coin de la rue Cent et de la rue d’Émile,

    Un jour le rat des champs croisa le rat des villes ;

    En ce lieu où tout casse affleure l’égout percé

    Lors, nombre de rats passent y faire leur marché…

     

     « Chez toi, fit le bouseux, humer est un chagrin !

    Sans mentir j’aime mieux respirer le purin ! 

    Je ne sais pas comment tu peux te plaire ici,

    En l’absence de vent tu risques l’anoxie… »

      « Ça ne sent rien du tout ! Surenchérit l’urbain,

    A cette heure, il est fou d’oser parler parfums !

    Reviens en matinée, quand coule l’eau des chiottes,

    Là, je peux t’assurer que vraiment ça cocotte ! »

     

    Mais le rat, grand chauvin, qui en avait trop dit

    Jugea fort opportun d’adoucir son récit :

    « Je dois te préciser que l’eau qui coule ici

    Une fois épurée ruisselle dans ton puits ! »

      Le raton campagnard s'écroule en pâmoison.

    Il se souvient, geignard, ses cours de natation.

    Frappé d’hypocondrie il se souvient des tasses

    Qu’il avait, dans le puits, avalées lors des brasses.

     

    Déprimé le rongeur regagna ses pénates,

    Un havre de senteurs sans se fouler la rate ;

    Il partit en secret à la consultation

    En jurant, désormais, de bannir les plongeons.

     

    Que l’on soit rat de ville ou encor rat des prés

    Il est des débats vils qu’il convient d’éviter ;

    L’égout et les odeurs ne se discutent pas,

    Ce sujet ravageur ne plaît qu’aux scélérats.

     

    KERFON LE CELTE

     

     

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    Otto-stop… !



    Otto-Stop...!
     

     Otto et Matic…

     

    Un dogue, l’autre jour, me prit en auto-stop,

    Je venais de Collioure et partais pour Saint Trop ;

    Je n’avais plus d’euros pour un billet de train

    Et mes jarrets, cabots, manquaient par trop d’entrain.

     

    J’ai ressenti d’emblée qu’en dédommagement,

    Le dog avait l’idée d’un licencieux paiement ;

    Etant un peu pressée, j’ai sommé le galop

    Histoire d’enclencher la marche commando…

    Usant son plein des sens, je l’ai fait se presser

    Assurant que l’urgence était récompensée ;

    Très peu doté en flair l’idiot n’a pas compris

    Qu’en titillant ses nerfs j’émoussais ses envies…

    Arrivé à Saint Trop, l’Otto n’en pouvait plus,

    Moi, je frôlais le top, tout juste un peu fourbue,

    Sans réclamer son dû le sot s’est endormi,

    Offrant à ma vertu un légal sauf-conduit…

     

    Plus les têtes sont grosses et moins elles contiennent,

    La dimension des os n’influe point sur les gènes ;

    C’est chance cependant pour le futé clébard

    Que cet Otto, collant, faisait fi des radars…

     

    KERFON LE CELTE

     

    Otto-Stop...!

     

     


     

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    Il voulait faire le zèbre… !




      Un zèbre, un beau matin, d’un zoo s’était enfui

    Lassé du petit coin où il avait grandi ;

    Il s’en était allé, en courant les prairies,

    Obsédé par l’idée de trouver des amis.

    Ayant marché longtemps sur ses frêles sabots,

    Il trouva fort plaisant d’entrer dans un hameau ;

    Son instinct l’entraîna au pied d’une fermette

    Où, d’emblée il trouva des gens pour la causette.

     

    « A quoi sers-tu ici ? » demanda-t-il, pressé,

    A la poule ébahie qui cherchait ses becquées :

    « Ben ! Je donne des œufs et des charmants poussins

    Et, à la Fête-Dieu,  le court bouillon m’atteint.»

    « A quoi sers-tu ici ? » lança-t-il en fanfare

    A la cochonne qui semblait faire du lard :

    « J’élève mes petits, un bébé par téton,

    Puis, en charcuterie,  je suis label jambon ! »

     

    Sans mesurer ses pas, courtois et fort aimable,

    L’équidé arriva à l’entrée de l’étable ;

    L’ambiance de ce lieu  lui rappela soudain

    Cet endroit ennuyeux  qu’il avait fui matin !

    « A quoi sers-tu ici ? »  demanda-t-il, inquiet,

    A une vache qui semblait perdre son lait :

    « Moi ! Comme tu le vois, je rumine sans foin ;

    Quand j’élève la voix ça énerve le chien. »

     

    Sa visite à ce gîte n’était pas vraiment rose

    Et l’ongulé, bien vite, eut des idées moroses ;

    Il osa cependant sa rituelle question

    Au taureau, fulminant, qui bavait d’intentions :

    « A quoi je sers ici, puisque tu me questionnes ?

    Je vais être précis, tant pis si ça détonne :

    Ôte ton pyjama, tu sauras le mystère ! »

    Le zèbre galopa…  sans miser un joker ! 

     

    KERFON LE CELTE

     

     

     

     

     

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    Le Bigorneau des îles… !

    (Des îles, usions jadis...)

     

      

     

     

       

    Un petit bigorneau sortit de sa coquille

     Et mit son pied dans l’eau par un matin d’avril.

     Il se dit : « J'en ai marre et, pour tuer l’hiver,

     Je vais mettre la barre où le soleil est clair. »

     

    Mais il n’est pas facile, armé d’un vil pied bot,

    De voguer vers une île, illico et presto ;

     Lors, il lui vint l’idée de guetter le passage

     D’embarcations ailées croisant dans les parages...

     

       Il réfléchit un temps mais, troublé par son foc,

     Il se montra méfiant envers un multicoque ;

     Il cherchait un bateau pour porter sa paresse

    Mais n’était pas accro de l’excès de vitesse.

     

    Il n’emprunta pas plus, par ce matin de brume,

     Cette planche pointue qui sautait sur l’écume ;

     Il avait, dans l’enfance, été pré-formaté

    Et ne faisait confiance aux menaces voilées…

     

       Il refusa aussi de venir se scotcher

    A un bâtiment gris très puissamment armé ;

     Il nourrissait la peur qu’un officier couillon

     Fasse sonner, en chœur, ses multiples canons.

     

     Il n’eut pas la candeur de s’aimanter au fer

    D’un vieux supertanker au fond tout déformé ;

     Il n’avait pas envie, en débarquant sur l’île,

     Simplement d’être pris pour la sardine à l’huile…

      

     Alors, le bigorneau attendit quelques heures

     Puis s’accrocha, franco, au bois d’un caboteur.

     Hélas, cent fois hélas ce bateau, sans confort,

     Après levées des nasses intrigua vers le port.

     

     Le malheureux vigneau ne vit jamais les îles,

     Sitôt sorti de l’eau il découvrit l’exil ; 

     A vouloir être sage, il se trouva puni :

     Au terme du voyage... une poissonnerie…

     

       

    KERFON LE CELTE

     
     

      

     

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  • Le "poissillon" et la beaudroie...

     

    Le "Poissillon" et la baudroie

    (fable)

     

    Le "poissillon" et la beaudroie...                            Le "poissillon" et la beaudroie...          

          Oh ! La belle  baudruche !!!                         Il me gonfle, ce merdeux avec ses bulles...!

     

     

    L’histoire ci-dessous exposée est une fable et, comme quasiment toutes les fables, elle met en scène des animaux. Il est bien entendu que cette fiction ne pourrait, en aucun cas, être applicable aux hommes…              Enfin,  je n’ose pas y penser

     

     « On a toujours besoin d’un plus petit que soi ! »

    La formule n’est point du goût de la baudroie !

    La bestiole est roulée dans un filet trémail

     Qu’un pêcheur, sans pitié, a posé dans la baille.

     

    Cette lotte de mer est telle une bécasse,

    Ne pouvant, c’est amer, se libérer sans casse ;

    Sa tête de caboche est prise dans les mailles :

    Faites chauffer la sauce, y'a que "Maille®"  qui m'aille.

     

    C’est alors qu’intervient le génial "Poissillon",

    Espèce d’alevin vomi par le kouenon ;

    Il porte sur le dos, en guise de nageoires,

    Un couteau commando tranchant comme un rasoir.

     

    Chaque fois l’alevin a le vin très mauvais

    Quand il voit un clampin prisonnier d’un filet,

    Alors, comme « Zorro ® » sans faire de détail,

    D’un puissant coup de dos il vient briser les mailles.

     

    Comptable de son temps, la prisonnière en fête,

    Aidé des courants prend la poudre d’escampette ;

    Elle rejoint les fonds sans savoir remercier

    Le génial "Poissillon" qui vient de la sauver.

     

    « On a toujours besoin d’un plus petit que soi ! »

    Sauf en milieu marin pour qui est née baudroie ;

    L'alevin aurait pu, s'il avait su les lois,

    Pour service rendu réclamer des beaux droits.

    Le "poissillon" et la beaudroie...

     

    KERFON LE CELTE

     

    Le "poissillon" et la beaudroie...

     

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