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    Étron, étron, petits pas tapons…
     


     
     

     

    Une crotte de chien, sur un trottoir pentu,

    Priait pour qu’un clampin lui pose un pied dessus ;

    Que ce panard sauveur soit de gauche ou de droite

    Importait peu pour l’heure à la chose encor moite.

     

    Quelques pompes croisaient martelant le pavé

    Sans produire l’effet grassement escompté ;

    Un grand soleil frappait jusqu'à faire suer

    Et l’étron commençait vraiment à s’emmerder.

     

    Comme vous le savez les pieds sont différents,

    Ils sont mignons, légers, plats, palmés ou très grands,

    En cet endroit d’errance, ils allaient tous par deux,

    Offrant toutes les chances au rendez-vous moelleux.

     

    Un fin talon aiguille aurait pu l’emporter

    Mais un bris de cheville avait tout fait foirer ;

    Un crasseux brodequin passa aussi fort près,

    Sans un écart soudain le collage était fait.

     

    L’étron dut son voyage à un soulier verni,

    Un vieux croco très sage aux lacets attendris,

    Il aurait préféré, pour que ce soit la fête,

    Partir se balader au pied d’une basket…

     

    On n’choisit pas toujours son moyen de transport ; 

    Parfois, pour faire un tour, il faut s’armer d’effort :

    Tiens ! Je pars au boulot et mon train ne vient pas,

     Grève des cheminots, je suis dans le caca…

     

    KERFON LE CELTE

     

     

    Étron, étron, petits pas tapons...

     

    Étron, étron, petits pas tapons...

     

     

     

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  •  L’odieux asticot

    la bonne poire « Williams »…

     

     

     Un odieux asticot, gros comme un grain de riz,

    Plutôt qu’un livarot avait choisi mes fruits ;

    Pour se faire ma poire il ouvrait grand la bouche

    En nourrissant l’espoir d’être changé en mouche…

     

    Après s’être bâfré sans laisser de pelures,

    Ce cynique invité s’est payé ma figure ;

    En place d’un merci qui m’aurait rendu gloire,

    Il a trouvé au fruit un certain goût de poire…

     

    Il n’avait pas aimé ce plaisir pour la soif

    Que mon garde-manger recelait sous sa coiffe,

    Pourtant, pour ventiler sa panse trop garnie,

    Il avait éructé sans contenir l’envie…

     

    Choqué de son toupet, je l’ai jeté dehors, -

    Je sais être fair-play mais quand c’est trop : je mords -,

    Dépassé par mes nerfs un vif courroux m’a pris :

    L’infâme embryonnaire a repassé mon huis…

     

    Il ne reviendra plus dans la jolie corbeille

    Que j’ai munie, dessus, d’un voile en nid d’abeilles

    Et, pour offrir, enfin, la paix à mes « Williams »,

    J’ai confié leur écrin aux bons soins d’une alarme.

     

    Cet incident majeur m’a servi de leçon,

    Avant d’ouvrir mon cœur j’émets des conditions :

    Si un asticot veut qu’un de mes fruits l’engraisse

    Il doit, avant l’enjeu, s’armer de politesse…

     

    KERFON LE CELTE

     

     

     

     

     

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    Il voulait faire le zèbre… ! 


    Il voulait faire le zèbre...

     Un zèbre, un beau matin, d’un zoo s’était enfui

    Lassé du petit coin où il avait grandi ;

    Il s’en était allé, en courant les prairies,

    Obsédé par l’idée de trouver des amis.

    Ayant marché longtemps sur ses frêles sabots,

    Il trouva fort plaisant d’entrer dans un hameau ;

    Son instinct l’entraîna au pied d’une fermette

    Où, d’emblée il trouva des gens pour la causette.

     

    « A quoi sers-tu ici ? » demanda-t-il, pressé,

    A la poule ébahie qui cherchait ses becquées :

    « Ben ! Je donne des œufs et des charmants poussins

    Et, à la Fête-Dieu,  le court bouillon m’éteint.»

    « A quoi sers-tu ici ? » lança-t-il en fanfare

    A la cochonne qui semblait faire du lard :

    « J’élève mes petits - un bébé par téton - ,

    Puis, en charcuterie,  je suis label jambon ! »

     

    Sans mesurer ses pas, courtois et fort aimable,

    L’équidé arriva à l’entrée de l’étable ;

    L’ambiance de ce lieu  lui rappela soudain

    Cet endroit ennuyeux  qu’il avait fui matin !

    « A quoi sers-tu ici ? »  demanda-t-il, inquiet,

    A une vache qui semblait perdre son lait :

    « Moi ! Comme tu le vois, je rumine sans foin ;

    Quand j’élève la voix ça énerve le chien. »

     

    Sa visite à ce gîte n’était pas vraiment rose

    Et l’ongulé, bien vite, eut des idées moroses ;

    Il osa cependant sa rituelle question

    Au taureau, fulminant, qui bavait d’intentions.

    « A quoi je sers ici ? Puisque tu me questionnes,

    Je vais être précis, tant pis si ça détonne :

    Ôte ton pyjama, tu sauras le mystère ! »

    Le zèbre galopa…  sans miser de joker ! 

    Il voulait faire le zèbre...

     

    KERFON LE CELTE

     

    Il voulait faire le zèbre...

     

     

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  •  

    Comédie musicale… !


     

    J’ai trouvé deux grillons cachés dans ma pendule ;

    Princes des sanglots longs, ils se coinçaient la bulle ;

    Alors que sur les prés le printemps ruisselait,

    Ces deux ménétriers se foutaient de l’archet.

     

    Je les ai questionnés en long, large et travers

    Avant de leur vider les poches-révolver ;

    N’ayant point vu jaillir la moindre partition,

    J’ai compris que ces sbires avaient vent d’autres sons…

    Ils avaient décidé, en place du grattage,

    D’opter, sans se fouler, pour l’€uro du chômage ;

    Pourtant, avec entrain en hommage aux bourgeons,

    Dehors, d’autres ‘’ crincrins ’’ accordaient leurs violons…

    Traversé par l’idée du coup de pied aux fesses,

    J’ai voulu sanctionner ce signe de paresse,

    J’ai saisi les feignants avec leur attirail

    Puis les ai mis au champ pour bisquer la grisaille.

     

    Le printemps est un art qu’il ne faut galvauder,

    Ne point lui faire égard engendre des dangers ;

    Jouez, jouez grillons, le monde est à l’amer,

    Brisez les murs du son de vos ailes de verre.

     

    KERFON LE CELTE

     

     

     

     

     

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  •    Une poule extra-ordinaire...!

     

    Par ici ma poulette...!

     

    Un fermier du Quercy sort de son poulailler

    La poulette Daysie qui pond des œufs carrés ;

    L'intrigante cocotte, hier, a été choisie

    Pour être la mascotte à la Foire de Paris…

     

    La bestiole est enjouée de ne plus revenir

    Dans cet endroit paumé qui l’aura vu grandir ;

    Entrée au Ministère elle s'assure, à vie,

    Un rondelet salaire allégé en soucis…

    Huit jours, plus rien ne va, la poule fait des siennes.

    Elle vient... elle va... et joue la Parisienne,

    Tout le monde s’inquiète, à si peu du Salon

    L'infortunée coquette accouche d'oeufs oblongs…

    Le fermier du Quercy est appelé d’urgence.

    Il revient à Paris, soupçonné d'allégeance ;

    On le traite d’escroc pour avoir fait choux gras

    D’une poule du lot qui pond des œufs lambda…

     

    L'éleveur, sans juger, use de ses mots tendres

    Mais le gallinacé refuse de l'entendre :

    "Lorsque l'on est promu ponte d'un ministère,

    Pourquoi se casser l'cul d'oeufs extraordinaires !"

     

    KERFON LE CELTE

    Par ici ma poulette...!

     

    Par ici ma poulette...!



     

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  •  

    Aux rats, des pâquerettes…

     

     

     

    Un jour le rat « Gondin », jeune rapatrié,

        Fit venir ses voisins pour un grand déjeuner ;

    Etaient de la partie l’illustre « Radinoir »

    Et le rat « Viaulit », intendant du dortoir…

     

    Le rendez-vous fut pris à l’ancienne ratière

    Rasant un raccourci près d’une rabouillère ;

    C’est un lieu d’exception où les ratons fâchés

    Y tiennent réunion pour se rabibocher.

    Je précise aux rappeurs et artistes en marge

    Que ce haut lieu rageur se nomme aussi décharge,

    Ici tous les rats passent en quête de ragoût,

    Se croisant ils ramassent et puis un point c’est tout…

    Les rongeurs, en repas ne sont pas raffinés,

    Pour eux, l’ordre des plats va selon rareté,

    Il arrive parfois qu’ils s’offrent deux rations

    D’un gâteau de Savoie parfumé au radon.

    Bref ! Les rats avalèrent en claquant des ratiches

         Mais l’ambiance, légère, affola les potiches,

    Je ne vais pas ici vous faire un long rapport :

     Souvent ce qu’un rat dit peut poivrer le décor.

    Cette histoire s’achève en jus de ratatouille,

    La chute sera brève et ravive une embrouille :

    Il manquait un extra à la cérémonie : 

    Des rats… des rats… des rats… mais pas une souris…

     

    KERFON LE CELTE

     

     

     

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  • Une fourmi de la fourmilière...!

     

      Ce récit est une œuvre de pure fiction.

     Par conséquent toute ressemblance avec des situations réelles

     ou avec des personnes existantes ou ayant existé ne saurait être que fortuite.

     

    Kerfon le Celte

     

      

     Nous sommes aujourd’hui dans une fourmilière

     Où cent mille fourmis ont une âme ouvrière ;

     Il faut ranger le grain avant les mois d’hiver,

     Pour ce boulot commun l’art est dans la manière...

     

      Au sein de ce grand nid - admirez le détail -

     Sans besoin qu’on les prie, chefs et patrons travaillent ;

     Ici point d’indolents pour offrir la cadence

     Et empocher l’argent sans retrousser les manches...

     

     Un avis de grand frais est prévu pour bientôt

     (La fourmi, on le sait, est câblée météo),

    Il faut donc besogner chaque jour davantage :

     Jamais un haut grenier n’est plein de bavardages...

     

       «Kelley Bel’lavie », assise dans un coin,

     N’est pas de cet avis et ne travaille point ;

     Les allers et retours lui donnent le tournis,

     D’ailleurs, depuis toujours, elle est du R.m.i...(*)

     

      Ces simagrées agacent tous les hyménoptères

     Qui ne jugent pas classe une telle manière ;

    L’affaire est rapportée à la Reine du nid

     Qui devra arbitrer le cas qui fait grand bruit...

     

      La chose est entendue, il faut de la raison,

     L’altesse, fort déçue, nomme une commission ;

     Siègent auprès des durs quelques membres plus mous,

     Nul n’étant vraiment sûr qu’un procès change tout !

     

     Après des jours, des nuits d’infinies discussions,

     On fit à la fourmi une admonestation ;

     Elle entra dans le rang et se mit à bosser, 

     Consciente qu’entre temps le grain était rentré.

     

      L’arnaque, par bonheur, ne touche pas l’humain,

     Des hordes d’inspecteurs surveillent les malins ;

     Il ne manquerait plus que l’on paie à rien faire

     Tout un tas de faux culs le nez sans cesse en l’air.

        

     (*) = Rendement Minimum des Insectes

     aujourd'hui remplacé par le Rapport Sans l'Action.... 

         Et ne me faites pas dire ce que je n’ai pas dit…

     

        

    KERFON LE CELTE


     

    Kerfon ! Tu m'le paieras...

     

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  •   

    Le quidam et la souris…

     

    (Fable à peine puisée à l’eau de la Fontaine…)

     


    http://imworld.aufeminin.com/story/20130224/metro-daumesnil-12656_w1000.jpg 

     

     

    NDLR : Ce récit est une œuvre de pure fiction.

    Par conséquent toute ressemblance avec des situations réelles

    ou avec des personnes existantes ou ayant existé ne saurait être que fortuite

     

     

     

    Un quidam ayant chapardé tout l’été,

    Se trouva fort dépourvu

    Quand l’métro fut interrompu :

    Plus l’ombre d’un petit euro

    Pour faire clapper moult loupiots.

     

     Il s’en alla donc voir Cécile

    Au « Ministère des Jérémiades  (*) »

    En insistant pour qu’elle lui file

    Un peu du blé de contribuables…

     

      « J’vous le rendrai, affirma-t-il,

    Quand le métro, rue Daumesnil

    Toujours en travaux, rouvrira

    Et que j’y referai choux gras… !

     

      Cécile - qui n’est point généreuse -,

    Sait pourtant être dispendieuse

    Avec l’argent que des bêtas

    Versent en chèques ou par mandat…

     

    -Mais ! Que fais-tu dans le métro ?

    Demanda-t-elle au sans fafiot

    Qui déjà ouvrait son cabas

    Pour y remiser les ducats…

     

      - Nuit et jour, vite fait bien fait

    A l’aide de grappes d’ados

    Je vole ce con de Français

    Pendant qu’il se tue au boulot… !

     

      -Si tu le voles quand je l’impose

    Sans qu’il sache de quoi qu’on cause,

    Rien d’étonnant qu’il soit morose !

     

    (*) Appellation d’origine incontrôlée

     

     

    KERFON LE CELTE

     

     

     

    Attention : Si vous avez lu ce texte dans le métro, il est fort possible que pendant

    Le cours laps de temps consacré à la lecture vous vous soyez fait tirer votre larfeuille….

     

     

     

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  • Histoire acidulée… !

     


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    La jolie Ludivine,

    Aigrette de son état,

    Dans la gadoue piétine,

    En quête d’un repas.

     L’imposant Patapon

    Héron, bien gros bien gras,

    Amateur de jupons

    Lui propose un en-cas.

     

      « Tu es divine Aigrette,

     

    Et, pour un mot de toi,

    Je suis prêt à la diète ;

    Viens vite sous mon toit. »

    Très avisée l’Aigrette,

    Repousse l’estocade :

    Elle ne se sent pas prête

    A gober des salades.

     

      Aigrettes de tous poils,

    Méfiez-vous des hérons

    Prêts à sortir la poêle

    A la moindre occasion ;

    Mais si vous succombez

    Au flatteur et ses vers,

    A l’heure du déjeuner

    Exigez le couvert… !

     

      KERFON LE CELTE

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  • Le panier virtuel...

     

     

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    (L'informati-chien, auteur des faits...)


    Hier, mon chien s’est assis devant l’ordinateur,

    Puis, d’un geste averti, a lancé le moteur,

    Serein, je me suis dit qu’il m’avait vu le faire :

    Les chiens sont dégourdis, croyez-moi… j’ai du flair... !

     

    Seul, il est arrivé sur la toile Internet

    Après avoir tapé ma formule secrète ;

    Je me suis trouvé bête et, la suite est plus folle,

    Ce corniaud, d'un clic net,  est allé sur « Google »...

     

    Au prime abord j’ai cru qu’il allait se planter,

    Que ses pattes velues allaient tout embrouiller,

    Mais quand l’écran usé a offert son topo,

    J’ai vu s’illuminer : « Aux Plaisirs des cabots   »...

     

    Toujours très sûr de lui, il a fait des emplettes,

    Commandant ses produits : du coussin aux croquettes ;

    Il a tout entassé dans le panier virtuel,

    Obtenant, par le fait, un rabais substantiel...

     

    Son marché accompli il a tout refermé,

    Replaçant la souris où il l’avait trouvée ;

    Puis il est descendu du fauteuil que j'aime

    Essuyant du dessus son empreinte ADN…

     

    Je vous entends d’ici hurler que j’affabule,

    Qu’avec mes inepties, je vous prends pour des nuls ;

    Je vais donc ajouter, sans supplément de prix,

    Qu'il a utilisé ma carte de crédit...

     

    Si vous avez un chat, un chien, une tortue,

    Un lézard, un boa, un kangourou ventrus,

    Condamnez lui l’accès à votre ordinateur,

    Sinon je vous promets la ruine de bonne heure...

     

      

    KERFON LE CELTE


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