Vague à bonds du Gabon…

Cette fiction  est entièrement vraie,

puisque je l'ai vraiment imaginée du début à la fin.

Au large du Gabon – parole de marin -,

Un effet «vague à bonds » vous noue les intestins ;

Selon De Kersauson - à la tête de l’art -,

« C’est rare, en la région, qu’un gars barre en gabarre… »

Si, en ce lieu d’horreur, la mer fait le dos rond

C’est pour que le pêcheur mérite ses poissons ;

Le mou tarde à venir poser là son trémail,

Il craint, par des vents pires, une maille qui maille…

A l’heure où les stars dînent (à l’huile évidemment),

Les congres, en sourdine, ondulent puissamment ;

Plus ces gros poissons sont, plus proche est l’effet mer,

Les congratulations frôlent alors l’amer…

Juan sous-entend qu’un bar ( qué no està minet )

Est muni d’un radar annonçant les filets ;

Les prises mesurées sont propos de marins :

La comptabilité  se fait au bar atteint…

Vous comprenez pourquoi, au large du Gabon,

Les pêcheurs, en beaux droits, ne sont jamais légion ;

L’effet dit « vague à bonds  » bouscule tant les cœurs

Qu’au lieu d’être au Gabon les âmes sont ailleurs…

 KERFON LE CELTE

 English lesson…

 


Rachid est amoureux du professeur d'english,

Un canon de Lisieux avec des yeux de biche ;

Aussi, après le cours, il y va de sa strophe

Mais l’anglais de sa tour est une catastrophe :

"I love you so much que chaque jour j'expire !  

Just for you, sans bluff, j'étudierais Shakespeare !

If it is possibole and, of course, chez vous,

J’émets, au coup de bol, un p’tit crac-crac with you...”

La prof est consternée par ce piètre niveau.

Ses cours, tant rabâchés, sont coups d’épée dans l’eau ; 

Pour le propos torride elle avoue, sans colère :

"With you, Mister Rachid : never, never, never... !”

"C’est peut-être un peu tôt " répond alors Rachid

Qui est plein d’à-propos mais pas vraiment rapide ;

" 9 heur’s, 9 heur’s, 9 heur’s,  z’y va, je suis au lit !

Si j’emprunte un scooter, disons... 9 heur’s et d’mie ! "

KERFON LE CELTE

Vroum...! Vroum...!

Je vous présente "Choco", ma nouvelle copine....

(pour les puristes BMW R 1200 GS)

J'enfourche le crayon et, chevauchant les mots,

J’avoue mon addiction aux puissantes motos…

Je sais, cela surprend tant je semble douceur

Mais le métal hurlant me chamboule le cœur.

D’aucuns pensaient me voir - l’idée est sympathique -

M’abreuvant, tard le soir, de musique classique…

Eh bien non ! C’est ainsi ! J’aime la mélodie

D’un moteur qui vrombit en déchirant vos nuits.

Étant soixantenaire, il me faut rassurer,

Le désir suicidaire est loin de mes idées ;

Aussi je vais piano, en accélération,

Toisant tous les gogos bloqués dans les bouchons.

Désormais vous savez qu’outre l’amour des mots,

Je suis un passionné des puissantes motos… 

Comme l’eût fait Brigitte arrêtons l’entretien :

J’ai une envie subite en le creux de mes reins…!

KERFON LE CELTE

Carta, puce d'un chien…

 « Carta » était la puce attitrée d’un molosse,

Un simple consensus régissait la symbiose :

* - Elle ne piquait pas aux endroits interdits…

* - Il ne se grattait pas sans avoir averti.

 Tout allait pour le mieux dans le meilleur des mondes,

Honneur à ces milieux où la quiétude abonde,

Mais vous vous doutez bien - c’est l’objet du message -,

Qu’un ciel aussi serein annonce des orages…

  Une tique arriva sur l’échine du chien.

Elle y aménagea en emmêlant les crins.

Mais dès l’installation elle refusa net

La loi d'intégration définie entre bêtes.

 L’ixode, sans avis, perfusa le mâtin

Et, sujette aux envies, se vida l’intestin.

Le chien tomba malade et très vite mourut,

« Carta », dans la panade, eut recours au Samu.

A vous gaver de puces et vous soûler de chiens,

Je crains que mon laïus n’emmêle ici vos crins ;

Si je vous ai piqué à un endroit précis,

Evitez de gratter... ce serait mal en pis…

KERFON LE CELTE

Puces et, hélas, tiques...