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1951/20??...!
Soixante-trois hivers !
Ça commence à compter
Mais, bouffé par les vers,...
J'évite d'y penser ;
Nous en reparlerons
Dans quelques décennies
Lorsque les ans auront
Raison de mes écrits. ..Soixante-trois hivers !
Je me fais à l'idée
Et cherche à rester vert,
Sans raideurs déplacées ;
Nous en reparlerons
Dans quelques décennies
Quand, sur mon drap béton,
Vous lirez : "ici gît"...Soixante-trois hivers !
Ça commence à compter,
C’est mon anniversaire,
Mon compteur a tourné ;
Soixante-trois hivers
Et presque autant d'étés,
Optimiste j’espère
En être à la moitié...!A tous ceux qui hésitent toujours entre le verre à moitié vide et le verre à moitié plein, je conseille vivement de faire l’effort d’apprendre à boire à la bouteille…
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La mort de l’oie
est toujours précédée d’un signe…
Je vous l'avoue au sortir de mon duvet :cette histoire me gave grave...
Voici le Périgord, pays du jeu de l’oie.
Jean-René, le mentor, a enfin fait son choix,
Sachez qu’hier encor, il tâtait l'oie des doigts
Et, qu’au tirage au sort, seul le poids fait la loi…
En dire plus encor serait mauvais aloi.
La bête vaut de l’or, Jean-René a la foi.
Il n’en veut pas au corps de l’oiseau mis en croix,
Mais chiffre en euros forts sa maldadie de foie…
Dans l’humble basse-cour, c’est l’infinie tristesse.
L’oie était un amour, un duvet de tendresse ;
Jean-René, le butor, pour expliquer la chose
Attribuera la mort à un effet cirrhose…
KERFON LE CELTE
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La maison d’en face….
Ce récit est une pure fiction pourtant, toute coïncidence ou ressemblance
avec des personnages réels n'est ni fortuite ni involontaire.
« Nous pourrions être mieux ! » Précise Bernadette
Admise, depuis peu, en maison de retraite,
Le malheureux gérant fait pourtant ce qu’il peut
Mais, par manque d’argent, il nous dit qu’il peut peu…
Néanmoins, chaque mois, nous payons notre dîme
Et jamais il ne doit manquer un seul centime,
Je voudrais bien savoir ce qu’il fait de nos sous
Mais refuse de voir des fuites de partout…
Le chef cuisinier fait aussi de son mieux
Tout comme l’infirmier ou bien le rebouteux,
La préposée aux bains, une femme à la peine,
Ne m’accorde ce soin qu’une fois par semaine.
Mais je ne peux rien dire et surtout ne rien faire,
Ici, le grand vizir se fout des pensionnaires ;
Quiconque va hurlant en bombant haut le torse
Se trouve habillé en camisole de force...
Dans la maison d’en face, il en est autrement.
Le gérant craint la casse et les débordements.
Maintes associations veillent sans cesse au grain
Et malheur au patron s’il y a du vilain...
Les occupants des lieux, il faut le préciser,
N’ont pas - et c’est curieux -, un centime à payer,
Ils sont nourris logés au frais de la princesse
Et parfois rétribués… c’est là que le bât blesse...
Ils ont tout le confort y compris la télé,
La graine d’hellébore offerte pour rêver,
Si jamais l’un d’entre eux se déplace en fauteuil
Un laquais, tout en bleu, l’aide à passer les seuils.
Parfois, certains sujets s’en vont même en balade,
Il visite un Palais, siège des jérémiades ;
Ceux qui ne sortent pas reçoivent la visite
D'avides avocats garants de l'inconduite ...
Dés demain, sous couvert, voyant le temps qui passe,
J’exige mon transfert dans la maison d’en face :
Je réserve ma place en complète pension :
Là bas c’est le palace… ici c’est la prison... »
KERFON LE CELTE
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Texte déjà publié en ces pages le 16/08/2010
Marie-Cendrillon…
Une lointaine petite cousine de l’autre…
Le temps s’est écoulé, et Marie-Cendrillon,
A ne pas s’en soucier, s’est retrouvée marron ;
Aux douze coups sonnés par le vieux carillon,
Sa robe en fils dorés s'est changée en chiffon.
La cucurbitacée, carrossée en carrosse,
S'est très vite lassée du caprice de gosse ;
Plutôt que plus attendre et voir surgir la rouille,
Elle a voulu reprendre une allure de citrouille.
J’imagine qu’après, la donzelle en haillons,
A produit ses effets sur un maître étalon ;
Elle a dû négocier (je suppute en nature),
Pour être déposée à son home en voiture.
A trop vouloir péter plus haut qu’on a le cul,
Quand vient la vérité on est souvent déçu ;
La Marie-Cendrillon, le prochain coup, c’est clair,
Tournera son jupon dans les bals populaires.
KERFON LE CELTE
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Aux champs, déguisé… !
Ce récit est une œuvre de fiction.
Aussi, toute ressemblance avec des personnages retraités ou encore en activité
ne peut être que pure coïncidence et ne saurait engager la responsabilité de l’auteur.
***
Un très haut fonctionnaire admis à la retraiteSouffrait - et c'est l'enfer - du blues des grosses têtes.
Lors, il alla frapper chez son voisin fermier,
Assuré de trouver un job à sa portée.
Le brave agriculteur qui croulait sous les tâches,
Lui confia le tracteur et le lisier des vaches ;
Puis, traçant le chemin, il indiqua le pré
Où le précieux purin devait être étalé…
La mission accomplie le gros cerveau revint
En déclarant, flapi : « je reviendrai demain ! »
Mais avant de voguer vers un luxe certain,
Il s’avoua comblé par son nouveau turbin…
Le lendemain matin, à l’heure des matines,
L’homme, calme et serein, attendait les consignes.
Ayant fort bien dormi il était frais dispos
Et prêt à des folies pour la ferme bio…
Chez les agriculteurs, à chaque jour son plan,
Les virées en tracteur ne sont que du pain blanc ;
Aussi, le retraité, dans un silo de fer,
Se trouva confronté à des pommes de terre.
Vraiment rien de sorcier, vous l’aurez bien compris,
Pour les solanacées, l’enjeu était le tri :
Les grosses sur la droite, les petites à gauche,
Même une âme benoîte aurait gagné l’embauche…
Pourtant, l'intérimaire ôta son tablier,
Il ne brassait plus l'air et songeait au passé :
Semer les déjections il avait toujours su,
Prendre une décision il n’avait jamais pu…
KERFON LE CELTE
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