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Hêtre ou ne pas être…
Un vilain bûcheron à l’âme belliqueuse,
M’a fichu le bourdon d’un coup de tronçonneuse ;
Il a coupé le hêtre - un ami trentenaire -,
Qui, face à ma fenêtre, avait l’art de me plaire…
Au jardin de mon cœur, le paysage est morne ;Déchaîné, l’abatteur a bousculé la norme ;
J’n’ai plus pour horizon - alors que tout renaît -,
Que la couleur, sans ton, d’une humble peupleraie…
Un couple de ramiers qui m’offrait son spectacleA dû déménager ses cliques et ses claques ;
Habité par l’idée que l’humain est méchant,
Il est parti nicher chez un hêtre vivant…
De plus, quand l’arbre à chu (grand malabar atteint),
Ses branches sont venues mourir en mon jardin ;
Depuis lors ma clôture, en fils de fer rouillé,
Cinglée par les ramures, se trouve un peu pliée…
« Hêtre ou ne pas être » n’est pas une questionQu’il est bon de soumettre aux seuls pilleurs de troncs :
Quand un arbre vaut bois, sa mort est décrétée :
Un seul signe de croix donne l’envie de scier…
J’éprouve du regret pour l’ami de toujoursQui, quand le ciel flambait, savait ombrer mes jours !
Je vais, je viens, je tangue, amer et dépité :
« Un seul hêtre vous manque et tout est peuplier… ! »
KERFON LE CELTE
3 commentaires -
J'suis sûr de ce que j'avance en ce qui
concernes les Crocs ®
mais beaucoup plus réservé quant au port des mitaines....
KERFON LE CELTE
2 commentaires
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